Un marché en pleine expansion, des ventes records, les enchères cartonnent. En presque 20 ans, le nombre de ventes réalisées par les enchères a doublé. Aujourd'hui, ce sont près de 540'000 œuvres qui sont vendues par ce médium chaque année, de quoi doper les chiffres.
Tous les ans, la branche génère quelque 15,5 milliards de dollars, selon un rapport d'ArtPrice. Stimulées par les enchères par téléphone ou par internet, les maisons de vente sont désormais le symbole d'une économie globalisée et ultraconnectée, même si la concurrence est rude jusque sur le marché suisse.
Une dizaine de maisons de vente en Suisse
La Suisse compte une dizaine de maisons de vente sérieuses, à l'aura internationale. Une belle moyenne pour un petit Etat qui lui permet de se hisser à la septième place du classement des pays où sont vendus le plus de pièces.
Une belle place qui reste cependant loin du trio de tête. La Chine gère en effet près de 21% du volume d'œuvres vendues aux enchères alors que les Etats-Unis en représentent 19% et la France 13%. Selon le rapport 2018 d'Art Basel, la Suisse gère 4% du total.
Confiance et réseau
Cette bonne place de la Suisse, l'historien de l'art Niklaus Manuel Güdel l'impute à deux facteurs: confiance et réseau. "La Suisse a un certain nombre de maisons de vente historiques qui font du pays une place assez forte. Et puis, il y a bien sûr les ports francs et toute une histoire de collectionneurs qui font que comme pour les banques, la Suisse est un pays privilégié", constate-t-il.
Serge Mérillat/ther