Un mois après Metallica et quelques semaines avant Gun's and
Roses, la planète du hard rock est une nouvelle fois en ébullition
puisque le groupe AC/DC est de retour, plus
fringant que jamais, avec «Black Ice».
Culotte courte et casquette hurlante
Huit ans après «Stiff under lip», les rockers australo-écossais
n'ont pas changé d'un iota pour ce dernier opus: riffs saignants de
l'éternel collégien en culottes courtes Angus Young, rythmique
lourde et carrée, et voix de chat écorché si reconnaissable de la
«Casquette hurlante» Brian Johnson restent la marque de fabrique du
groupe.
Et ça marche toujours aussi fort puisque les billets pour la
tournée mondiale d'AC/DC (qui passera par Zurich le 29 mars) se
sont arrachés partout en quelques minutes!
Bourré d'énergie positive
Côté purement musical, l'histoire dira si «Black Ice» rejoindra
dans le panthéon du hard les mythiques «Highway to Hell» ou «Back
in Black». En tout cas, malgré 35 ans de carrière au compteur, le
rock électrique teinté de blues d'AC/DC n'a pas pris une ride.
Dès les premières notes de «Rock
N'Roll Train» (le 1er single) et la première beuglée de Brian
Johnson, le fan se retrouve immédiatement en territoire connu. Et
cela continue avec les futurs classiques que sont «Skies on fire»
ou «War machine».
Car on ne peut pas dire qu'AC/DC innove ou prenne des risques tant
la plupart des titres auraient pu avoir été écrits il y a 20 ans.
Mais c'est ce qui fait tout le charme de cet album brut, bourré
d'énergie positive, qui donne envie d'avaler du bitume sous un
soleil de plomb.
Des duos de Noël pour Elvis
Cette fois, c'est sûr: Elvis n'est pas
mort! La preuve? Le King, décédé en 1977, revient avec un tout
nouvel album de Noël. Et, dans «Christmas Duets», il chante même en
duo avec les plus grandes stars actuelles de la country
américaine!
Mais malheureusement, Elvis n'est pas ressuscité. Il ne s'agit
«que» d'un album de duos virtuels, le premier jamais autorisé par
sa veuve Priscilla, réalisé grâce à la magie de la technologie et à
un énorme travail en studio.
Il faut dire que l'affaire promet d'être rentable. Malgré le fait
que Presley n'ait enregistré que 20 titres de Noël, ses albums de
fêtes se sont vendus à 25 millions d'exemplaires et «Elvis
Christmas Album», paru en 1957, est le disque de Noël le plus
populaire de tous les temps avec 9 millions de galettes
vendues.
Des grands noms de la country
Côté musical, de grands noms féminins de la country comme
Martina McBride, LeAnn Rimes, Carrie Underwood, Amy Grant, Sara
Evans ou Olivia Newton John mêlent donc leur voix à celle
d'Elvis.
Les stars ont poussé le détail jusqu'à chanter dans le mythique
studio de Nashville où Presley a fait ses premiers pas. Même les
choristes qui accompagnaient le King à ses débuts ont réenregistré
leur partie.
Mais la sauce a du mal à prendre. Les artistes, trop respectueux,
n'osent pas se mesurer vraiment au King. En outre, aucun risque n'a
été pris côté arrangements qui restent identiques à ceux de
l'époque. Pas de doute: Elvis, version solo, reste le roi. For
ever.
Chants de Noël à la sauce trash metal
Vous ne supportez pas Noël? Vous
êtes un inconditionnel de hard rock et de metal? Voici un album qui
vous réconciliera peut-être avec la musique sucrée des festivités:
«We wish you a Metal Christmas and a Headbanging New Year».
Il s'agit d'une compilation pour le moins déroutante de chants
traditionnels de Noël revisités à la sauce metal par un casting
costaud de grands noms du hard, tels Alice Cooper, Ronnie James
Dio, ou encore Dave Grohl.
Le résultat? Hilarant et d'un mauvais goût absolu, cet ovni
musical s'avère idéal pour effrayer ses voisins à Halloween par
exemple. Une chose est sûre: le père Noël risque de remonter la
cheminée de votre salon en vitesse s'il entend la version trash et
vomie de «Douce nuit»...
Christine Talos
Les sorties attendues
Johnny Hallyday, "Ce ne finira jamais" (27 octobre)
The Cure, "4,13 Dream" (27 octobre)
Pink, "Funhouse" (27 octobre)
Anaïs, "The love album" (3 novembre)
Dido, "Safe Trip Home" (4 novembre)
Anaïs, "Peut-être une angine" (10 novembre)
U2, "No Line on the Horizon" (18 novembre)
Guns N'Roses, "Chinese Democracy" (23 novembre)
Tom Jones, "24 Hours" (25 novembre)
Britney Spears, "Circus" (2 décembre)
Cat Power, "Dark End of the Street (9 décembre)
Coldplay, "Prospects March" (26 décembre)
Franz Fedinand, "Tonight: Franz Ferdinand (26 janvier)
Lily Allen, "Stuck On The Naughty Step " (9 février)
L'info musicale: hommage à Gainsbourg
A l'heure où la popularité de Serge Gainsbourg ne cesse de grandir, des terres anglo-saxonnes à l'Asie, la Cité de la Musique à Paris salue son oeuvre. A compter de ce mardi, une exposition-événement, accompagnée d'un cycle de concerts et de projections de films, présente les facettes de cet "artiste total". Cet hommage, rendu à l'auteur de "La Javanaise", n'avait pas de lien au départ avec les 80 ans qu'il aurait dû célébrer cette année, selon le commissaire de la manifestation, programmée jusqu'au 1er mars.
L'actrice américaine Scarlett Johansson sera la maîtresse de cérémonie du concert donné le 11 décembre à Oslo en l'honneur du lauréat du Nobel de la paix, attribué cette année au Finlandais Martti Ahtisaari, ont annoncé les organisateurs. Révélée en 2003 dans "Lost in translation", l'actrice d'origine danoise, également chanteuse à ses heures, dirigera un show regroupant comme à l'accoutumée une palette variée d'artistes tels que l'Américaine Diana Ross, ancienne vocaliste des Supremes, la Canadienne Feist et la Norvégienne Marit Larsen.