La Suisse à nouveau à l'Unesco avec les palafittes?
À peine La Chaux-de-Fonds et Le Locle couronnés, la Suisse est de nouveau en lice pour figurer sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit cette fois d'une candidature transnationale pour les sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes.
La décision est attendue en 2011. Le
dossier, présenté lundi à la presse à Berne, concerne 152 lieux
palafittiques ou lacustres répartis entre six pays alpins: Suisse
(82 sites), Allemagne, France, Italie, Slovénie et Autriche.
Les sites préhistoriques sont pour l'instant peu représentés sur
la liste du patrimoine mondial.
Candidature délicate
La candidature est néanmoins «délicate», puisqu'elle recouvre
les différents systèmes, autorités et procédures des 30
institutions archéologiques des six pays participants, selon ses
promoteurs. Mais la collaboration a permis d'établir un inventaire
transnational des sites, pour la première fois dans l'histoire de
la recherche.
Le rapport sera remis officiellement à la fin de l'année au Comité
du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Après un examen de la
candidature l'été prochain, la décision de l'UNESCO devrait tomber
durant l'été 2011, espère l'Office fédéral de la culture qui oeuvre
au projet avec l'association «Palafittes» des milieux
archéologiques.
agences/anl
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L'histoire des palafittes
La notion de palafittes, habitats des bords de lac ou des zones humides, regroupe près de 30 groupes culturels différents du Néolithique, de l'âge du bronze et du début de l'âge du fer, qui étaient présents entre 5000 et 800 av. J.-C. dans les pays de l'arc alpin.
En Suisse, les premiers habitats lacustres datent d'environ 4300 av. J.-C.
Certains sites se trouvent dans les eaux basses près des rives, comme dans le lac de Bienne, alors que d'autres ont été découverts dans l'arrière-pays où les eaux se sont retirées (lac de Zoug) ou même à l'intérieur de l'espace urbain actuel.