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Prince en invité surprise du Montreux Jazz

Prince avait déjà ébloui le Montreux Jazz en 2007.
Prince avait déjà ébloui le Montreux Jazz en 2007.
Prince viendra bel et bien au Festival de jazz de Montreux , qui ouvre les feux vendredi. Le chanteur et showman américain donnera deux concerts lors de la soirée de clôture du 18 juillet. Par ailleurs, le rappeur Mos Def a annulé son concert. Il sera remplacé par Talib Kweli.

Les concerts de Prince ne seront pas donnés. Pour y assister il
faudra débourser 195 francs pour une place debout et 480 francs
pour une place assise. Les billets seront mis en vente samedi à
14h00. Prince se produira à 19h00, puis en fin de soirée.



Ces deux concerts vont attirer quelque 8000 personnes en tout.
Prince avait galvanisé 4500 personnes à Montreux en 2007. Les
billets de ce concert-là s'étaient vendus en dix minutes.



Selon les dernières nouvelles vendredi, le concert du rappeur
new-yorkais Mos Def du 4 juillet a été annulé. Il sera remplacé sur
scène par son ami Talib Kweli qui avait participé à son dernier
album.

Longues négociations

La rumeur de la venue de Prince circulait sur internet depuis
des semaines. Les responsables du festival restaient évasifs et
refusaient de commenter ces spéculations. «Tout le monde en parlait
mais moi je ne pouvais pas car le contrat n'était pas signé»,
justifie Claude Nobs, directeur du festival.



«Les premières négociations datent du mois d'avril. Elles ont été
longues et pleines de rebondissements.» Prince devrait débarquer à
Montreux quelques jours avant le 18 pour des répétitions, «sous
réserve de changement de dernière minute», précise à l'ATS Mathieu
Jaton, secrétaire général.



La star a publié un triple album en avril qui contient celui de sa
nouvelle protégée Bria Valente. La chanteuse viendra aussi à
Montreux.

A quelques heures du coup d'envoi
du festival, les organisateurs se disent déjà «très satisfaits» du
score de la billetterie. «Nous avons vendu 85'000 des 95'000
billets disponibles pour les concerts et animations payantes», se
réjouit Mathieu Jaton.



Huit soirées à l'Auditorium Stravinski et sept au Miles Davis Hall
sont complètes. Toutefois, pour éviter le marché noir, de 100 à 200
billets seront mis en vente aux caisses du soir.

Duo Djian-Eischer

De chauds latins amorcent les réjouissances avec une soirée
cubaine. Parmi les artistes prévus vendredi soir figure le chanteur
Oscar D'León, suivi d'un groupe de salsa new-yorkais et, à passé
minuit, du collectif Cubanismo.



Pendant ce temps, la scène du Miles Davis Hall va se mettre à
l'électro. Le public découvrira les prestations de l'artiste
britannique Leila, puis des groupes Moderat et Underworld.



Vendredi soir également, Philippe Djian et Stephan Eicher doivent
faire scène commune au château de Chillon. Dans ce spectacle
présenté en primeur, le chanteur va créer à partir de samplers des
univers musicaux pour les paroles lues par l'écrivain.

Riche programme

D'ici le 18 juillet, le festival organise 95 concerts payants.
Ces prochains jours il programme Herbie Hancock et Lang Lang le 5,
les Black Eyed Peas le 6, Lily Allen le 7, Alice Cooper et
Sébastien Schuller le 8, David Sanborn et Steve Winwood le 9, Monty
Alexander le 10, Wyclef Jean et Grace Jones le 11 et B.B. King le
12.



Le festival offre par ailleurs de multiples concerts en libre
accès. «Il y aura chaque jour dix-sept heures de musique gratuite.
Deux tiers de notre programme ce sont des concerts gratuits»,
souligne Claude Nobs. Si la météo joue le jeu, plus de 200'000
visiteurs devraient affluer à Montreux en seize jours.



Illustre producteur de Michel Jackson, Quincy Jones sera présent
durant presque tout le festival. «Il vient à titre amical», dit M.
Jaton. La manifestation fonctionne notamment grâce à l'enthousiasme
de 1500 personnes, dont beaucoup de bénévoles. Le budget de cette
édition se monte à 20 millions de francs.



ats/nr

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Rentable mais vulnérable

Avec un budget de 20 millions de francs, le festival est un mastodonte qui a été plusieurs fois déficitaire.

Les deux dernières éditions ont bouclé dans les chiffres noirs à la suite d'une restructuration et l'abandon de la salle du Casino.

"Pour l'exercice 2008, le bénéfice d'exploitation s'élève à 200'000 francs, 18'000 francs après amortissement. Ce qui laisse une faible marge de manoeuvre", fait observer le secrétaire général Mathieu Jaton.

"Actuellement, la fourchette du risque financier se situe vers 300'000 francs de bénéfice ou de déficit.

Avant la restructuration, c'était grosso modo entre zéro franc et 600'000 de pertes."

Pour assurer la pérennité du festival, ses responsables misent notamment sur le "Montreux Jazz Café", un bar-restaurant de standing exploité en franchise.

Le premier a vu le jour il y a un an à l'aéroport de Genève. Deux seront inaugurés en 2010: à l'aéroport de Zurich et à celui de Sidney (Australie).

D'autres ouvertures sont prévues.