Quelques heures à peine après sa mort, le 25 juin, des vendeurs
ambulants proposaient déjà des t-shirts commémorant l'icône pop,
alors que les circuits organisés d'Hollywood faisaient un détour
par le manoir où était morte la star, à deux pas de Beverly
Hills.
Ce ne sont que quelques exemples, car beaucoup d'entrepreneurs
pourraient profiter, commercialement, de la disparition du "roi de
la pop". Au premier rang de ceux-ci, AEG Live, promoteur des 50
concerts londoniens que devait donner Michael Jackson à partir du
13 juillet, pense pouvoir transformer le désastre de l'annulation
des concerts en juteux bénéfices.
Le groupe a investi 30
millions de dollars dans la production du spectacle et doit
théoriquement rembourser 85 millions de dollars aux 750'000 fans
qui ont acheté un ticket. Mais le patron d'AEG Live, Randy
Phillips, a expliqué à des journalistes que bon nombre de fans
pourraient vouloir garder leur ticket en souvenir, au lieu de
demander son remboursement, ce qui pourrait permettre à la
compagnie d'être bénéficiaire.
Mais AEG détient surtout l'enregistrement complet, audio et vidéo,
des répétitions du spectacle, un matériel qui représente une mine
d'or, d'autant que Michael Jackson n'a jamais publié d'album ou de
concert enregistrés en direct. "Nous avons plus de 100 heures
d'images, tournées en haute définition, de la moindre minute de
réunion, d'audition ou de répétition", a déclaré Randy Phillips.
"C'est vraiment le dernier travail d'un génie du 20è siècle".
AEG Live recevrait également une prime d'assurance de 17 millions
de dollars, s'il était avéré que la mort de Michael Jackson était
accidentelle.
afp/cab
Les ventes de disques restent au top
Dans les 10 jours qui ont suivi la mort du "roi de la pop", les ventes de disques de Michael Jackson ont explosé aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Mercredi, les albums du chanteur occupaient neuf des dix premières places du classement Top Pop Catalog Album du magazine professionnel Billboard.
Dans la semaine du 21 au 28 juin, l'album "Number Ones" était en tête des ventes, avec 108'000 exemplaires, suivi de "The Essential Michael Jackson" (102.000 ex.) et "Thriller" (101.000 ex.).
Sur la semaine, les albums solo ont totalisé 415'000 exemplaires, contre 10'000 la semaine précédente.
"La domination de Michael Jackson sur le classement Top Pop Catalog Album est quelque chose que nous n'avons vu dans aucun classement Billboard, que ce soit avant ou après une disparition", a déclaré au New York Times Silvio Pietroluongo, directeur des classements de Billboard.
Pour les professionnels de l'industrie du disque "l'effet Jackson" sur les ventes pourrait encore durer plusieurs mois.
En Grande-Bretagne, le distributeur HMV a signalé une multiplication par 80 de la demande de disques "presque du jour au lendemain", du jamais vu chez aucun artiste, même Elvis Presley ou John Lennon.