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Festival de Locarno: ciné et mondanités politiques

La Piazza Grande faisait le plein de spectateurs à Locarno.
La Piazza Grande faisait le plein de spectateurs à Locarno.
Le Festival de Locarno a servi ce week-end un cocktail de mondanités politiques et de projections. Le président de la Confédération a notamment assisté samedi à la projection de «La disparition de Giulia», film du Zurichois Christoph Schaub.

Auparavant, des politiciens, des personnalités de l'économie et
des médias se sont retrouvés pour un dîner au cours duquel a été
remis le «Prix européen de la culture politique» à Pascal Lamy. Le
directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a
recu 50'000 euros (76'000 francs).

Micheline Calmy-Rey et Hans-Rudolf Merz

Parmi les
personnalités présentes figuraient le président de la Confédération
Hans-Rudolf Merz, la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey et
son collègue Pascal Couchepin. Tous trois se sont retrouvés vers
21h00 parmi les 7200 spectateurs réunis devant l'écran géant de la
Piazza Grande.



Le public y a découvert trois productions suisses. Ce fut d'abord
«Les Yeux de Simone», premier court métrage de Jean-Louis Porchet
qui rend hommage à un couple propriétaire d'un ciné-club de
Pontarlier, en France. Lui a succédé «La disparition de Giulia»,
comédie chorale douce-amère qui traite du désir de rester jeune. Ce
long métrage bien reçu par le public adapte un scénario du
romancier alémanique à succès Martin Suter.

Piazza Grande

Peu avant minuit, les cinéphiles ont eu la primeur du
documentaire «Sounds and Silence» des Suisses Peter Guyer et
Norbert Wiedmer. Leur film suit sur six ans le producteur allemand
Manfred Eicher, fondateur du label discographique ECM dédié au
jazz, à la musique classique et contemporaine.



De mercredi à samedi, les projections de la Piazza Grande ont
attiré 23'600 personnes, pour un potentiel de 32'000. Pendant ce
temps, les onze écrans du festival ont souvent fait le plein de
spectateurs: il a fallu parfois refuser du monde.

La compétition

Pour l'instant, les films en lice pour le Léopard d'or ont été
globalement bien accueillis. Parmi les oeuvres les plus marquantes,
«Shirley Adams» du cinéaste sud-africain Oliver Hermanus montre le
désespoir quotidien d'une mère et de son fils invalide.



Autre point fort, «Wakaranai» du Japonais Masahiro Kobayashi. Ce
réalisateur déjà lauréat à Locarno d'un Léopard d'or en 2007,
confronte cette fois un adolescent à la maladie puis à la mort de
sa mère. Le seul film suisse des 18 en lice pour le Léopard d'or a
été dévoilé dimanche. «Complices» de Frédéric Mermoud est un âpre
polar urbain qui suit des policiers enquêtant sur la mort d'un
jeune prostitué bisexuel. L'ouvrage ne figure pas parmi les favoris
pour la récompense suprême.



ats/cht

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Conventions de Genève lundi

Lundi, le festival commémore les 60 ans des Conventions de Genève.

Un documentaire de Zijad Ibrahimovic sera présenté en première mondiale, suivi d'une allocution de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey.

La désormais traditionnelle Journée du cinéma suisse se déroulera mercredi. Parmi les animations figure la projection en première mondiale de «Baba's Song» de Wolfgang Panzer et celle de «La valle delle ombre» de Mihaly Györik.

Le festival prendra fin samedi soir avec la proclamation du palmarès.

Flatteuse distinction pour Frédéric Maire

Le Neuchâtelois Frédéric Maire a été promu officier dans l'ordre français des Arts et Lettres. Le directeur artistique du Festival de Locarno depuis 2005 a reçu cette récompense honorifique des mains du cinéaste franco-isralélien Amos Gitaï.

La cérémonie s'est déroulée vendredi à Locarno, a indiqué dimanche le service de presse du festival. L'ambassadrice de France en Suisse Joëlle Bourgois assistait à la réception, ainsi que quelques personnalités du cinéma français dont Michel Piccoli, Pascal Bonitzer, les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu.