Après avoir trompé sa terre natale avec Londres et Barcelone,
Woody Allen nous revient dans sa New York chérie, avec une nouvelle
comédie burlesque : "Whatever Works" . Présentant deux personnages que tout
oppose, Woody Allen rit encore une fois de l'être humain et des
Etats-Unis.
Boris Yellnikoff (Larry David) a tout raté dans sa vie : le Nobel
de Physique, son mariage et... son suicide. Il est donc tout aigri
lorsqu'il rencontre Melodie St.Ann Celestine (la nouvelle muse du
cinéaste, Evan Rachel Wood, 21 ans), une jeune totalement
enthousiaste. Elle arrive du Sud conservateur, d'où elle a fait une
fugue. Elle le force à l'héberger. Une idylle naît...
Boris est un pur intellectuel râleur. Melodie est stupide, mais
pleine de bonne volonté. On le devine : ces deux personnages
antagonistes ont tout à apprendre l'un de l'autre. Mais ce n'est
pas tout...
Du moment que ça marche !
La mère de Melodie se joint à la paire inimaginable, et avec
elle, la critique envers la société américaine. En effet, la prude
Marietta découvre l'exubérance new-yorkaise. Et y prend goût! A
mort, la morale sudiste et vive les libertés sans limite de la
Grosse Pomme!
Whatever Works!, tout est possible tant que ça marche!, nous
rappelle le réalisateur new-yorkais, tout aussi anticonformiste que
sa ville.
Le film pourrait aussi être un manifeste d'auto-légitimation.
Woody Allen n'a-t-il pas épousé en 1997 Soon Yi, la fille qu'avait
adoptée son ex-femme Mia Farrow? En tout cas, les critiques
semblent être unanimes : avec ce retour à New York, le cinéaste
signe son "meilleur Woody Allen depuis longtemps".
Kristin Scott Thomas en Madame Bovary
Suzanne, la
quarantaine, mariée à un chirurgien et mère de deux adolescents,
mène une vie bourgeoise et sans relief. L'attirance violente
qu'elle éprouve soudain pour un ouvrier va bouleverser l'équilibre
et le confort de son existence.
Dans "Partir" , Catherine Corsini ("Les
Ambitieux", "Mariées mais pas trop") dresse le portrait d'une femme
qui ose l'aventure, dans la lignée des Madame Bovary et autres Anna
Karénine.
Le rôle du mari est tenu par Yvan Attal ("Le Serpent"), tandis que
Sergi Lopez ("peindre ou faire l'amour") prête ses traits au chef
de chantier catalan qui fait tourner la tête à Suzanne.
Un jeune beur de banlieue dans l'enfer de Neuilly
Après "Big City" et "Il
était une fois dans l'Oued", le réalisateur et scénariste Djamel
Bensalah revient en producteur de "Neuilly , sa mère" , une comédie sociale signée Gabriel
Julien-Laferrière, qui se veut dans la lignée de "La vie est un
long fleuve tranquille".
L'histoire: Sami, 14 ans, vit heureux avec ses potes dans sa cité
de Châlon-sur-Saône. Mais le destin l'arrache à son "paradis" et le
propulse dans l'enfer de... "Neuilly-sur-scène". Il y est confié à
sa tante Djamila et à son mari Stanislas (Denis Podalydès),
héritier d'une grande famille française rigide et raciste.
Pour réussir sa nouvelle vie et séduire Marie, la plus belle fille
d'un très chic collège privé, il va devoir prouver à tous qu'il
n'est pas une "racaille" de banlieue...
Christine Talos, Rachel Antille et Caroline Briner
L'agenda cinéma
Les sorties de la semaine
"Whatever Works", de Woody Allen. Avec Larry David, Patricia Clarkson et Evan Rachel Wood.
"Partir" de Catherine Corsini. Avec Kristin Scott Thomas, Sergi Lopez et Yvan Attal.
"Neuilly sa mère", de Gabriel Julien-Laferrière. Avec Samy Seghir et Jérémy Denisty.
"Hyper tension 2", de Brian Taylor et Mark Neveldine. Avec Jason Statham et Amy Smart.
"Bandslam", de Todd Graff. Avec Alison Michalka et Vanessa Hudgens.
Les sorties du 19 août
"Demain dès l'aube", de Denis Dercourt. Avec Vincent Perez et Jérémie Renier.
"Inglourious Basterds", de Quentin Tarentino. Avec Brad Pitt et Diane Kruger.
"Les derniers jours du monde", de Jean-Marie et Arnaud Larrieu. Avec Mathieu
Amalric et Catherine Frot.
"En terre étrangère", de Christian Zerbib. Avec Charles Berling et Emmanuelle Béart.
"Numéro 9", de Shane Acker. Avec Elijah Wood et Jennifer Connelly.
L'info cinéma de la semaine
Mieux vaut ne pas nommer son chien Sadate. La justice égyptienne va examiner le 1er septembre une plainte de la fille de l'ancien président Anouar al-Sadate contre les auteurs du film américain "I Love You, Man", à qui elle reproche d'avoir baptisé un chien du nom de son père.
Rouqaiya al-Sadate veut que toutes les copies du film, qui est sorti en 2009 mais ne passe déjà plus sur les écrans égyptiens, soient saisies.
Dans une scène jugée "insultante", l'un des principaux personnages, joué par l'acteur américain Jason Segel, explique avoir appelé son chien Anouar al-Sadate parce que la bête montre selon lui une ressemblance frappante avec l'ex-président égyptien.
Rouqaiya al-Sadate a estimé que le film réalisé par John Hamburg était "insultant" et "offensant" pour son père, et qu'il nuisait à l'Egypte et au Moyen-Orient.
La plainte porte contre les producteurs du film, les comédiens et la société qui l'a distribué en Egypte, ainsi que la ministre de la Communication.