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Le Louvre rend cinq oeuvres à l'Egypte

La célèbre et très riche galerie égyptienne du musée du Louvre à Paris.
La célèbre et très riche galerie égyptienne du musée du Louvre à Paris.
Le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, a décidé vendredi de restituer cinq fragments de fresques revendiquées par l'Egypte, conformément à l'avis unanime de la Commission scientifique nationale des musées de France.

"La restitution est désormais une question de semaines", a
confié le ministère à l'AFP. Mercredi, l'Egypte avait annoncé
publiquement qu'elle suspendait sa coopération archéologique avec
le musée du Louvre tant que ces fragments de fresques ne lui
seraient pas restitués. Le musée français était averti de ses
intentions depuis l'été.

Oeuvres de la XVIIIe dynastie

Les cinq fragments de peinture murale du tombeau d'un dignitaire
de la XVIIIe dynastie égyptienne (1550-1290 avant J.C.), situé dans
la Vallée des Rois, près de Louxor, avaient été acquises en 200 et
2003.



Ces oeuvres, de petite taille (environ 15 cm de large sur 30 cm de
haut), se trouvent actuellement dans les réserves du musée du
Louvre. La Commission scientifique nationale des musées de France a
estimé que les preuves étaient réunies pour établir que ces
fresques proviennent bien du tombeau de ce dignitaire égyptien,
selon le ministère.

Acquisition de "bonne foi"

La Commission d'acquisition de la direction des musées de France
avait acheté pour le Louvre ces fragments de fresques. En 2000,
elle avait procédé à un premier achat de quatre éléments auprès de
la galerie française Maspero. Le cinquième fragment avait été
acquis en 2003 lors d'une vente publique à Paris.



En vertu du principe d'inaliénabilité des oeuvres d'art, les
collections des musées nationaux français ne peuvent pas être
cédées sauf si cette commission d'experts et de personnalités
qualifiées accepte de les déclasser.

Les doutes égyptiens

En novembre 2008, le Conseil suprême des antiquités égyptiennes
avait saisi le ministère français de la Culture d'une demande de
restitution de ces oeuvres, suite à des "doutes sérieux sont nés
sur la légalité de leur sortie du territoire égyptien".



afp/os

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