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Sorties CD: Air plane, Murat enchante, Shakira ulule

Les frenchies versaillais font toujours planer leurs fans avec "Love 2"
Les frenchies versaillais font toujours planer leurs fans avec "Love 2"
Air fait planer avec un album dans la pure lignée de ses précédentes contributions. Jean-Louis Murat enchante avec "Le cours ordinaire des choses". Barbra Streisand envoûte avec son jazzy "Love is the answer" tandis que Shakira affole avec son "She Wolf" torride.

Le duo versaillais Air
vient de sortir «Love 2», son sixième album. Peu de surprises, mais
une vraie continuité mélodique caractérise ce nouvel opus de
Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel.



Les deux dandys se sont enfermés dans leur studio flambant neuf,
afin de concocter un savant mélange d'électro-pop et d'ambiances
feutrées propres à susciter la rêverie.



Après de nombreuses collaborations ces dernières années, les deux
complices ont eu envie de ne travailler que tous les deux, en huis
clos, histoire de mieux recréer l'alchimie qui les lie.

Un amour aux tonalités contrastées

Déclaration d'amour à la musique, «Love 2» s'ouvre avec «Do the
Joy », un morceau un peu sale plutôt étonnant pour les élégants
Frenchies, et qui se veut un exemple du renouveau qu'Air a choisi
d'apporter à son style.



Même efficacité avec «Love» ou touche suave d'afro-jazz sur
«African Velvet». Mais on retourne bien vite dans le registre plus
planant d'Air, planant mais plus sombre qu'il n'y paraît, avec des
compositions aussi réussies que «So Light is Her Footfall» ou
«Heaven's Light».



Au final, ce nouvel opus s'avère peut-être moins surprenant
qu'annoncé, mais reste très évocateur et agréable à l'oreille.

Album juste pas ordinaire pour Murat

Fidèle à son rythme,
Jean-Louis Mura
t livre un nouvel
opus, à peine plus d'un an après "Tristan". Baptisé "Le cours
ordinaire des choses", cette dernière production est épatante. On y
retrouve les ingrédients qui font la force de "JLM": poésie
subtile, arrangements raffinés et phrasé si particulier du
personnage.



Une dizaine d'année après "Mustango", Murat est reparti aux
Etats-Unis, mettant le cap sur Nashville, la Mecque de la country.
Or, de country justement, point de traces ou si peu. Par contre, un
son propre, une qualité audio et des orchestrations soignées que
l'on n'avait plus guère entendues sur les dernières livraisons du
personnage. Réjouissant.

Un écrin pour des guitares et des langueurs

Après l'entrée en matière musclée de "Comme un incendie" et ses
guitares omniprésentes, Murat change de rythme et susurre le très
doux "Falling in Love again", merveilleusement accompagné par
Cherie Oakley.



Nouvel embrasement avec "M. Maudit" quoique moins surprenant, puis
nouvelle glissade dans le subtil et très beau "Lady of Orcival". On
passera plus vite sur l'incongru "Comme un cow-boy à l'âme fresh"
pour apprécier sans retenue "La mésange bleue" ou "La tige
d'or".



Magnifique final en forme de poème contemplatif, "Taïga" met en
valeur la voix langoureuse de Murat et fait espérer un rapide
retour dans la même veine du plus troubadour des Auvergnats.

Barbra Streisand aussi diva que divine

Après 4 ans d'absence
discographique, Barbra Streisand revient avec un 63e album. Un petit
bijou pour tous les amateurs de voix splendide puisque "Babs", 67
ans, n'a rien perdu de son timbre divin.



Son dernier opus, "Love is the answer", a été élaboré avec la
chanteuse de jazz Diana Krall en deux versions. La première
(classique) propose des versions orchestrales de grands standards
tels que "Smoke gets in your eyes". La deuxième (deluxe) offre en
plus les mêmes titres, mais en arrangement quatuor de jazz. Une
pure merveille.



Le public américain ne s'y est pas trompé. Streisand s'est classée
en effet première des ventes d'albums aux Etats-Unis, largement
devant Mariah Carey ou Madonna. C'est dire!

Shakira fait ululer ses aficionados

Attention! La bombe latino Shakira débarque avec "She wolf",
un nouvel album aussi attendu que "caliente". Avec ce titre, la
chanteuse colombienne la plus populaire de tous les temps a bien su
surfer sur la vague lycanthropique initiée par le film
"Twilight".



Ce nouvel opus a en effet été précédé d'un clip très hot, où la "louve"
Shakira, en tenue ultra-moulante, se déhanche de façon suggestive,
enfermée dans une cage.



L'album est à l'avenant. Mélange de titres fiévreux en anglais et
en espagnol, de son disco et de rap latino trépidant à la sauce
Wyclef Jean, il s'annonce comme un futur carton pour la torride
artiste.



Christine Talos

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Les autres albums attendus

Dionysos, album anniversaire "Eats music" (19 octobre)

Benjamin Biolay, "La superbe" (19 octobre)

Rose, "Les souvenirs sous ma frange" (19 octobre)

Pink Martini, "Splendor in the grass" (23 octobre)

Cesaria Evora, "Nha Sentimento" (23 octobre)

Rod Steward, "Soulbox" (23 octobre)

Alec Ounsworth, "Mo Beauty". Le premier album solo du chanteur de Clap Your Hands Say Yeah (23 octobre)

Hugues Aufray, "New Yorker" (26 octbre)

Sting, "If On a Winter's Night..." (26 octobre)

Aldebert, "Enfantillages" (26 octobre)

Michael Jackson, "This is it" (27 octobre)

Skunk Anansie, "Smashes and trashes". Greatest hits avec 3 nouvelles chansons pour la reformation du groupe (30 octobre)

Sanseverino, "Les faux talbins" (2 novembre)

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BB Brunes, "Nico Teen Love" (16 novembre)

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"Alma Mater", compositions contemporaines avec la voix du pape Benoît XVI (30 novembre)

L'info musicale de la semaine

Polémique sur le dernier Jackson
La chanson inédite de Michael Jackson - "This Is It" - dévoilée sur le site du "roi de la pop" quatre mois après sa mort a entraîné une vive réaction du chanteur Paul Anka qui assure en être le co-auteur. Quelques heures après la mise en ligne du "single" par Sony lundi à minuit (heure de New York) sur le site www.MichaelJackson.com, le crooner des années 50 Paul Anka a révélé avoir co-écrit cette chanson en 1983 avec Michael Jackson mais que cela n'apparaissait pas dans la version "volée" selon lui et qu'il allait engager une action en justice.

Paris rend hommage à Miles Davis
La Cité de la musique à Paris accueille depuis vendredi et jusqu'au 17 janvier l'exposition "We want Miles", qui cerne les multiples facettes de Miles Davis, trompettiste lumineux qui a révolutionné l'art du jazz, des années bop aux années funk. "+We want Miles+ (titre d'un de ses albums) résonne comme un appel et un désir", a expliqué Vincent Bessières, commissaire de l'exposition. "Un appel à redécouvrir la musique de cet artiste, le désir de cerner ce personnage qui est LA grande légende du jazz, charismatique, très ambigu, dont la complexité est liée à une ambition personnelle très forte". D'emblée le tempo est donné: la première salle plonge le visiteur dans le noir, où est diffusée la voix, caractéristique et brisée, de Miles Davis, avec son image, en train de jouer, projetée en boucle sur des écrans. La suite est une succession d'espaces, correspondant à autant de périodes de Miles Davis, qui a changé plusieurs fois la face du jazz, joué avec des centaines de musiciens, de Charlie Parker à Marcus Miller, s'est entouré des plus grands arrangeurs (Gil Evans). Les quelque 500 pièces exposées (photos, films, dessins, peintures de Jean-Michel Basquiat et de Miles Davis, partitions manuscrites, pochettes de disques, instruments, etc.) sont là pour illustrer et servir la musique, au centre de l'exposition.