Le Prix Jean Giono pour Jacques Chessex
Jacques Chessex a reçu le prestigieux Grand Prix Jean Giono mercredi à Paris. Le romancier vaudois se voit honoré pour l'ensemble son oeuvre, ont indiqué les éditions Grasset.
"Je suis particulièrement honoré" par cette récompense, confie
l'écrivain. "Je suis un grand lecteur de Giono depuis mon enfance.
C'est un écrivain dont je me sens proche et on pourrait établir des
correspondances entre nous deux."
De grands noms
Présidé par l'homme d'affaires Pierre Bergé, le jury du prix
Giono comprend une dizaine de personnalités. En font partie Sylvie
Giono, la fille de l'écrivain, les académiciens Jean Dutourd, Erik
Orsenna et Frédéric Vitoux ainsi que Françoise Chandernagor de
l'Académie Goncourt.
Créé en 1990, le Grand Prix Jean Giono distingue chaque année un
auteur de langue française ayant "défendu la cause du roman". Il a
salué Pascal Quignard en 2006 ainsi que Jean D'Ormesson, Vladimir
Volkoff, Robert Merle ou François Nourissier les années
précédentes.
Le hussard Giono
Né en 1895, le romancier français Jean Giono est décédé d'une
crise cardiaque en 1970. Ecrivain inclassable, le natif de Manosque
s'est notamment attelé à dépeindre la condition humaine face aux
questions morales et métaphysiques.
Après son premier roman, "Colline" (1929), Jean Giono a également
écrit "Regain" (1930), "Que ma joie demeure" (1935) puis "Un roi
sans divertissement" (1947), "Âmes fortes" (1950), "Le Hussard sur
le toit" (1951) ou "Le Moulin de Pologne" (1953).
"Le Hussard sur le toit" a été adapté par le réalisateur français
Jean-Paul Rappeneau en 1995, donnant un inattendu coup de
projecteur sur l'auteur français.
ats/boi
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Prix Goncourt en 1973
Né à Payerne (VD) en 1934, Jacques Chessex a publié son dernier ouvrage, "Le vampire de Ropraz" en mars dernier.
Ce roman a été traduit en une demi-douzaine de langues dont le russe, l'allemand et l'anglais. Plusieurs cinéastes s'intéressent à le porter à l'écran.
L'écrivain vaudois a raflé le prix Goncourt en 1973 pour "L'Ogre".
Il est le seul Suisse lauréat de cette prestigieuse récompense.
Le romancier, poète et essayiste a signé entre autres livres "La Confession du pasteur Burg" (1967), "Carabas" (1971), "Les yeux jaunes" (1979), "Jonas" (1987) et "Incarnata" (1999).
Lauréat de plusieurs distinctions, le Vaudois a été fait chevalier de la Légion d'honneur en France.
Faisant aussi partie des fers de lance de la littérature de Suisse romande, Jacques Chessex est également membre du jury du prix Médicis.
La Bibliothèque Nationale Suisse lui a consacré en 2003 une exposition dans le cadre des Archives littéraires suisse à Berne, sous le titre : "Il y a moins de mort lorsqu'il y a plus d'art."