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Sorties CD: Joss Stone et Sansévérino de retour

Joss Stone signe un nouvel album qui pourrait être Motown.
Joss Stone signe un nouvel album qui pourrait être Motown.
Joss Stone nous revient avec "Colour me free", un quatrième album (déjà!) soul irrésistible. Preuve que la jeune Anglaise est là pour durer. De l'autre côté de la Manche, Sansévérino, guitare au poing, jongle avec l'argot de Paris en un hommage à toute une époque.

Le monde est parfois injuste. Prenez Joss Stone, 22 ans
seulement, qui livre un magnifique quatrième album. Trop de talent
en une seule personne, mais du bonheur pour tout le monde.



Prévu en avril, mais retardé pour des questions de droits,
"Colour me free" sauvera ceux qui
ne voient que la brume et la pluie en automne. A nouveau très bien
entourée par la pointure soul Raphael Saadiq, le guitariste Jeff
Beck ou le MC Nas, l'Anglaise livre une perle qui aurait pu sortir
de la Motown: rétro-soul et jazzy. Un environnement dans lequel sa
voix, puissante et ébréchée, fait merveille.

Un album qui invite à prendre son temps

"Colour me free"; treize titres à écouter en prenant son temps,
puisque dehors il fait froid et que mademoiselle Stone sait si bien
nous retenir. L'oreille s'arrête donc sur "Could have been you" à
la rythmique imparable. Un peu plus loin, "4 and 20" transporte
dans un bar jazz, avant que "Incredible" ne sortent les cuivres et
ne se mettent à groover. Pêchu, parfait.



Et si le temps semble avoir passé trop vite, il reste la piste
cachée, le titre numéro 13. Une longue jam session de plus de 13
minutes dans laquelle Joss Stone joue avec ses musiciens. Vive les
longues soirées d'automne.

Sansévérino se fait moins manouche

Sansévérino sort ses "Faux talbins" pour se payer un
tour chez les "Tontons flingueurs". Moins jazz manouche, mais très
gouailleur et teinté de rockabilly et de bluegrass, ce quatrième
album détonne.



Argot (les talbins sont des billets) au service d'une certaine
chanson française, rock et swing déchaîné, cet album résonne comme
un hommage à une époque et des lieux. Et on s'amuse, car comme le
chante ce grand admirateur de Django Reinhardt, les "Rockers aiment
la java". Et mieux vaut ouvrir grandes nos esgourdes pour être
certain de bien entraver tous les mots avec lesquels il joue, tel
un San Antonio à guitare.

Bons mots et calembours faciles

Le chant n'est pas forcément sa qualité première, mais
l'emballage musicale, les bons mots et les calembours, parfois
faciles, emportent l'adhésion. Morceaux choisis: dans "Riton et
Rita", il lance "il était très Gucci/elle était très goût de
chiotte aussi". Et dans "Finis ta vaisselle": "Finis ta
vaisselle...ou tu finiras ta vie seul".



Et puis, en toute irrévérence, Sansévérino revisite aussi "La
salsa du démon" de manière très libérée. A relever enfin la très
honorable reprise, en français, de "Boy Named Sue" de Johnny Cash.
Un album étonnant, drôle et relevé par une excellente guitare.

Une grosse louche de vitamines

La bonne idée que voilà! Alors que la
décompression de fin d'année menace déjà, Weezer choisit de
survitaminer nos oreilles avec "Raditude" . La power-pop des
Californiens est parfois basique, mais devant tant d'esprit potache
cultivé avec soin, il est difficile de rester assis.



Et puis Weezer aime aussi expérimenter. A vérifier sur le
dance-rock "Can't stop partying", en collaboration avec le rappeur
Lil Wayne. Encore plus iconoclaste: "Love is the answer" en version
hindi... Alors si les guitares énervées et les batteries musclées
vous attirent, ne ratez pas ce nouvel opus de Weezer.

Le retour de la "diva aux pieds nus"

Cesaria Evora , la "diva aux pieds nus" qui a popularisé
la Morna, la musique du Cap-Vert, dans le monde, fait son retour
avec "Nha Sentimento". Le disque rassemble 14 titres inédits et
cherche à retrouver la façon de jouer des percussions particulière
aux musiciens de Mindelo dans les années 50 et 60, bien avant que
la musique capverdienne ne commence à s'exporter.



La chanteuse de 68 ans, qualifiée de Billie Holiday créole, n'a
rien perdu de son talent après 45 ans de carrière. Un album qui
amène un peu de la douceur d'un soleil couchant sur les îles.
Rythmes mélancoliques, mais fameux.



Caryl Bussy

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Les autres albums attendus

Them Crooked Vultures (projet prévu début novembre de Josh Homme de Queen Of The Stone Age, John Paul Jones de Led Zeppelin et Dave Grohl de Nirvana et Foo Fighters)

Robbie Williams, "Reality killed" (9 novembre)

Bon Jovi, "The Circle" (9 novembre)

Jamie Cullum, "The pursuit" (9 novembre)

Leona Lewis, "Echo" (13 novembre)

Norah Jones, "The Fall" (16 novembre)

Gérald De Palmas, "Sortir" (16 novembre)

BB Brunes, "Nico Teen Love" (16 novembre)

Susan Boyle, "I Dreamed a Dream" (23 novembre)

Renaud, "Molly Malone - Balade irlandaise" (23 novembre)

Eddy Mitchell, "Grand écran" (23 novembre)

Kamini, "Extraterrien" (27 novembre)

"Alma Mater", compositions contemporaines avec la voix du pape Benoît XVI (30 novembre)

L'info musicale de la semaine

Deux entreprises devront dédommager le chanteur hispano-français Manu Chao et sa maison de disques pour plagiat d'une de ses chansons dans le cadre d'une campagne publicitaire.

Elles s'acquitteront de 90'000 euros (136'000 francs).

Le Tribunal supérieur de justice de Barcelone a indiqué lundi avoir reconnu coupables l'éditeur du journal gratuit ADN et l'agence de publicité The love comes (TLC), "d'atteinte aux droits à la propriété intellectuelle et à l'intégrité de l'oeuvre".

Il a condamné l'éditeur et l'agence de publicité à payer 70'000 euros à la maison de disque Radio Bemba pour préjudice patrimonial, et 20'000 euros à Manu Chao lui-même pour préjudice moral.

Le tribunal a estimé qu'il y avait beaucoup d'éléments similaires entre la musique du spot publicitaire et la chanson à succès "Me gustas tu", composée en 1999 par Manu Chao.

L'agent de Manu Chao avait préalablement refusé une demande d'utilisation de ce morceau pour cette campagne de publicité diffusée en septembre 2007.