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Sorties CD: Norah Jones et Jamie Cullum

Nouveau style musical et nouveau look pour Norah Jones.
Nouveau style musical et nouveau look pour Norah Jones.
L'une est Texane, l'autre est Anglais. Mais qu'importe la distance, ces deux-là ont beaucoup de points en commun. Jeunes trentenaires, ils vouent la même admiration pour le jazz, terreau fertile de talents, ont connu un succès planétaire, mais sont désormais attirés par la pop. Voici Norah Jones et Jamie Cullum.

Un artiste qui dure sait se renouveler sans se trahir. Forte de
cet adage, Norah Jones prouve qu'elle appartient à la catégorie
des meilleurs musiciens de la planète. Ceux dont on retient la
carrière exceptionnelle plutôt que le succès éphémère d'un
tube.



A seulement 30 ans, la douce Américaine a senti, après trois
albums country-jazz vendus à 39 millions d'exemplaires, qu'il était
temps de changer de cap. Et comme madame ne fait pas les choses à
moitié, elle a donc laissé derrière elle le groupe qui
l'accompagnait depuis ses débuts (The Handsome Band) - et par la
même occasion son partenaire et compagnon Lee Alexander - pour
sortir "The Fall".

Sonorités pop et rock

Sans renier son phrasé jazz aux angles très arrondis, Norah
Jones se tourne vers des sonorités plus groove. Elle se rapproche
ainsi de la musique de Katie Melua, sa meilleure concurrente. Avec
le premier titre et premier single "Chasing Pirates", on a
d'ailleurs très vite compris où l'on met les pieds.



La native du Texas fait pencher son country-jazz vers la pop, et
ajoute quelques notes plus rock de guitare électrique, comme sur
les excellents "Stuck" et "Young Blood". La fille de Ravi Shankar,
qui porte une admiration sans limite à Tom Waits - et ça s'entend
dans son songwriting -, réussit donc une nouvelle succession de
ballades envoûtantes. Disons-le en un mot: bravo.

Jamie Cullum, virtuose du piano

A l'instar de Norah Jones, Jamie Cullum est un jeune
trentenaire surdoué, virtuose du jazz qui maîtrise le piano comme
Roger Federer manie la raquette. Et comme Norah Jones, l'Anglais
change de registre, au risque de froisser les critiques de jazz qui
l'avaient consacré en 2005 pour "Catching Tales".



Objectif: s'attirer un public plus large et séduire ceux que le
jazz rebute. L'homme y va molo: "The Poursuit" s'ouvre sur une
reprise magistrale de "Just One of Those Things", un classique du
jazz écrit en 1935 par Cole Porter. Mais dès "I'm All Over It",
premier single, le ton vire carrément pop.

Un panachage de grande classe

Comme sur ses trois précédents opus, Jamie Cullum émerveille
avec des adaptations très personnelles, comme cette fois-ci avec
"Don't Stop The Music", titre r&b qui a fait le succès d'une
certaine Rihanna. Un rythm n' blues audible également sur "We Run
Things", une belle réussite.



Mais l'Anglais atteint l'excellence avec ce qui a fait sa
renommée: le jazz. Ainsi de "You And Me Are Gone", conclu par un
solo de piano époustouflant. Dernière surprise: le funky "Music is
Through". Après une introduction au piano, le titre tangue vers des
rythmes de dancefloor. Un avant-goût des futures pérégrinations de
Jamie Cullum?

Une bombe rock appelée "Them Crooked Vultures"

Them Crooked Vultures : sous ce mystérieux patronyme se
cachent trois pontes du rock qui ont alimenté le buzz sous
différents pseudonymes durant les festivals de l'été: le
chanteur-guitariste Josh Homme (Queens of The Stone Age et Eagles
of Death Metal), le batteur Dave Grohl (Nirvana et Foo Fighters) et
le bassiste John Paul Jones (Led Zeppelin).



Le résultat est une belle claque. Une guitare baveuse à la QOTSA,
Dave Grohl qui retrouve une seconde jeunesse à la batterie, sex,
drug & rock'n'roll... Bref, voilà l'album que la planète rock
n'attendait plus en cette morne année 2009. Vivement la tournée
2010!



Patrick Suhner

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Gérald De Palmas, "Sortir" (16 novembre)

BB Brunes, "Nico Teen Love" (16 novembre)

Diam's, "SOS" (16 novembre)

Stereophonics, "Keep calm and carry on" (19 novembre)

Susan Boyle, "I Dreamed a Dream" (23 novembre)

Renaud, "Molly Malone - Balade irlandaise" (23 novembre)

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Tom Waits, "Glitter and doom live" (23 novembre)

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Tryo, "Sous les étoiles" (27 novembre)

"Alma Mater", compositions contemporaines avec la voix du pape Benoît XVI (30 novembre)

Garou, "Gentleman cambrioleur" (4 décembre)

Amel Bent, "Où je vais" (4 décembre)

Nolwenn Leroy, "Le Cheshire Cat et moi" (7 décembre)

Charlotte Gainsbourg, "IRM" (7 décembre)

Les candidats du télé-crochet "American Idol" ("Nouvelle Star" en France) peuvent s'estimer heureux d'avoir affaire à la douce et réconfortante Ellen DeGeneres et pas à Katy Perry dans le jury de l'émission. Invitée comme jury d'un jour lors des auditions dont des extraits seront diffusés aux États-Unis lors de la prochaine saison, la rockeuse californienne n'y va pas avec le dos de la cuiller vis-à-vis des postulants à la célébrité.

"On connaît tous des amis ou des gens dont on sait qu'ils veulent devenir rock star, ceci ou cela, et personne ne leur dit jamais que ce n'est pas possible", lâche Katy Perry. "C'est comme naître sans avoir l'oreille musicale. C'est quelque chose qui n'arrivera pas et il faut bien que quelqu'un vous le dise, sinon 15 ans plus tard, vous vous rendez compte du temps perdu alors que vous auriez pu devenir médecin".

Les candidats feraient bien de l'écouter. Katy Perry, nominée aux prochain Grammy Awards a vu son album de 2008 "One of the Boys" devenir multi-platine et deux de ses tubes, "I Kissed A Girl" et "Hot N' Cold" ont été classés aux premières places des charts dans plusieurs pays. Aujourd'hui elle se dit heureuse d'avoir chanté en version acoustique dans la célèbre émission "Unplugged" de MTV, à l'instar de Lauryn Hill ou Nirvana. Cet enregistrement sort cette semaine en CD et DVD.