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Francophonie: Pascal Broulis inquiet

Selon Pascal Broulis, une réduction de 5 millions du crédit entraînera des modifications du projet.
Selon Pascal Broulis, une réduction de 5 millions du crédit entraînera des modifications du projet.
Le président du gouvernement vaudois s'inquiète de la réduction du crédit pour le Sommet de la Francophonie, prévu en octobre à Montreux et qui pourrait passer de 35 à 30 millions de francs. Pascal Broulis évoque sur la RSR un possible redimensionnement du projet.

Même si rien n'est encore joué, même si la commission des
Finances du Conseil des Etats pourrait bientôt rendre un autre avis
que celle du National, Pascal Broulis ne cache pas son inquiétude.
Joint ce jeudi par Forum, sur la RSR, le président du Conseil
d'Etat vaudois a rappelé que le budget du Sommet de la Francophonie
avait été dès le départ calibré à 35 millions de francs, alors
qu'en comparaison, le Québec avait mis 84 millions sur la table
pour la précédente édition.



Selon lui, la coupe de 5 millions de francs décidée mardi par la
commission des Finances du Conseil national pourrait entraîner des
modifications du projet. Car "il n'y a pas de marge de manœuvre":
si les 30 millions passent la rampe, des budgets taillés au cordeau
(notamment celui de la sécurité) devront être réexaminés.



C'est que le temps presse, puisque le sommet débute le 22 octobre.
Pascal Broulis affirme que d'habitude, les pays organisateurs ont
quatre ans pour se préparer, alors que la Suisse ne dispose que de
moins d'une année, puisqu'elle a repris le projet au vol après le
retrait de Madagascar. "Ce qui m'intéresse, c'est que le canton de
Vaud, et surtout la Suisse, organisent ce sommet avec
intelligence", a déclaré le libéral-radical.

Pas de "y'a qu'à" et de "faut que"

Mercredi soir, la conseillère nationale Martine Brunschwig Graf
(PLR/GE), à l'origine de la proposition de coupe, affirmait que la
situation aurait pu être pire. Elle évoquait une éventuelle coupe
de 10 millions discutée en commission. De cette proposition, Pascal
Broulis affirme n'en a avoir jamais entendu parler. Le président du
Conseil d'Etat vaudois s'étonne en revanche de l'utilisation du
"y'à qu'à économiser des millions". Et de faire valoir sa gestion
des finances vaudoises ces huit dernières années où il dit avoir
constaté que "les y'à qu'à et le 'faut que' ne fonctionnent
pas".



Pascal Broulis demande aussi plus de clarté sur l'objectif du
Sommet. Selon lui, il faudrait d'abord définir ce que l'on veut,
par exemple renoncer à la réunion des ministres et se concentrer
sur celle des chefs d'Etats, au lieu de couper d'un coup cinq
millions dans le budget initial.



Pour finir, questionné sur le fait qu'au moins un conseiller
national vaudois avait voté pour cette baisse de crédit, Pascal
Broulis a répondu à la RSR que "chacun a sa conscience pour lui. Ce
que je sais, c'est que la Suisse invite 70 chefs d'Etat dans le
canton de Vaud et que la Suisse doit faire ça dignement, d'autant
que les langues, c'est la force de ce pays. Quand on a la chance de
défendre le français, il faut le faire. Ceux qui ont coupé doivent
assumer leur vote."



RSR/Antoine Droux

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