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Le "Waka Waka" des Mondiaux 2020 de hockey chanté par Bastian Baker

Le chanteur romand Bastian Baker. [RTS - Laurent Bleuze]
L'invité de la Matinale - Le chanteur romand Bastian Baker / L'invité-e de La Matinale / 11 min. / le 6 mars 2020
Le nouveau titre "Here we go" de la star romande de la chanson Bastian Baker a été choisi pour être l'hymne des prochains mondiaux de hockey, prévus en mai prochain en Suisse. Invité de La Matinale de la RTS vendredi, le chanteur confie être à un tournant de sa vie.

Du 8 au 24 mai prochain, sauf mauvaise nouvelle si l'épidémie de covid-19 s'éternise, la Suisse organisera les Championnats du monde 2020 de hockey sur glace à Lausanne et Zurich. A l'instar du "Waka Waka" de Shakira lors de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, c'est la star suisse du pop-rock Bastien Baker qui signera l'hymne officiel de l'événement, "Here we go".

"Ce projet a énormément de sens pour moi, qui viens d'une famille de hockeyeurs et qui a joué. Quand j'ai reçu la demande de la Fédération internationale de hockey pour écrire cet hymne, je n'ai pas réfléchi très longtemps", a confié le chanteur, invité jeudi de La Matinale de la RTS. Il explique avoir collaboré sur cette chanson avec le DJ neuchâtelois Yves Larock, rendu célèbre dans la deuxième moitié des années 2000 par les titres "Zookey" puis "Rise Up".

"On espère passer entre les gouttes. Pour l'instant, tout continue d'être organisé comme si ça allait se passer", indique-t-il en référence à le menace que fait peser le coronavirus sur les manifestations de grande ampleur en Suisse.

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"La chance de passer le röstigraben"

Né à Lausanne et ayant grandi à Villeneuve (VD), Bastian Baker est toutefois peut-être encore plus populaire en Suisse allemande. "Je ne m'amuse pas à compter où il y a le plus de fans. J'ai toujours un attachement particulier à la Suisse romande, mais j'ai eu, très tôt dans ma carrière, la chance de passer le röstigraben", a commenté le chanteur, qui prête régulièrement son image à des campagnes de publicité.

Bastien Baker, une sorte de produit? "Chaque artiste devient un produit dès le moment où il a de la musique en vente, c'est un débat qui ne me touche pas vraiment. On a aussi le droit, nous les artistes, de donner des rêves aux nouvelles générations. Ce n'est pas seulement Shaqiri qui a le droit d'être sur une pub pour susciter des vocations", glisse-t-il en taclant gentiment le monde du football, "plutôt fier de faire ces choses-là".

On a aussi le droit, nous les artistes, de donner des rêves aux nouvelles générations. Shaqiri n'est pas le seul à avoir le droit d'être sur une pub pour susciter des vocations

Bastian Baker

Et la demande ne vient pas uniquement des grandes marques. Il explique ainsi recevoir des centaines de requêtes, parfois surprenantes, notamment de mamans qui le pressent de "venir se produire quelques minutes à l'anniversaire" de leur enfant.

Pas un gros travailleur... sur la glace

"Keep working hard (...) until you make it to the top" (continue à travailler dur jusqu'à ce que tu arrives au sommet), chante-t-il dans le nouvel hymne des futurs Championnats du monde. L'a-t-il vraiment fait pour arriver là où il est? "C'est vrai que j'avais un certain côté fainéant lorsque je faisais du hockey sur glace. J'aimais juste jouer, faire des matchs. Mais pour la musique, j'ai peut-être réussi à changer mon état d'esprit. Quand une fenêtre s'est ouverte, je me suis dit que je n'allais pas rester là, les bras croisés. J'ai saisi les opportunités", raconte celui qui a déboulé dans les charts il y a maintenant neuf ans.

Je ne bois plus depuis 5 mois. Ça m'a permis de faire plus de musique, de réorganiser mes soirées, pour ne plus finir à 6h du mat' dans les rues de Lausanne avec des gens qui disent 'Eh, c'est Baker!' en partant travailler

Bastian Baker

"J'arrive gentiment à mes dix ans de carrière, c'est peut-être un cycle qui se termine. Je suis dans une nouvelle dynamique, avec pas mal de changements dans ma vie personnelle", révèle Bastien Baker, qui confie par exemple avoir cessé de boire depuis plusieurs mois. "Ca m'a permis de réorganiser mes soirées, de faire plus de musique et de moins aller boire des verres, en finissant à six heures du matin dans les rues de Lausanne, avec des gens qui disent 'Eh, mais c'est Baker!' quand ils partent travailler!"

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web: Vincent Cherpillod

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