"Si l'on regarde le box office américain de l'an dernier, il est dominé par Disney, une entreprise qui ne cherche jamais à heurter la sensibilité du public. Pourtant, aujourd'hui, les écrans sont incroyablement multiples, et quand on prend en considération leur ensemble, le point de vue s'inverse. On n'a jamais eu accès à autant de représentations", explique Charles-Antoine Courcoux, professeur à l'institut d'histoire et d'esthétique du cinéma de l'Université de Lausanne, dans Le Point J.
Il donne notamment l'exemple de la nudité et de la sexualité, qui ont "quasiment disparu des écrans de cinéma, en tout cas américain, depuis le début des années 2000", mais qui sont revenues "comme un argument commercial", dans les séries de chaînes comme HBO ou Showtime.
Dans les films de super-héros, qui dominent le box office depuis au moins 15 ans, il n'y a pas de relation affective et encore moins de sexualité. Mais ils capitalisent énormément sur l'érotisation des corps des héroïnes et des héros.
Le cinéma est-il une industrie influençable? Doit-il vraiment être le miroir de son époque?
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Jessica Vial, Caroline Stevan et Davy Bailly-Basin