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"La Guerre des étoiles": trente ans déjà

Maître Yoda, le plus grand Jedi de la célèbre saga
Maître Yoda, le plus grand Jedi de la célèbre saga
Il y a bien longtemps, dans une ère de Hollywood qui paraît aujourd'hui lointaine, une bataille galactique entre le Bien et le Mal a séduit le monde entier. Et changé pour toujours la face de l'industrie cinématographique.

Trente ans après l'entrée en scène de Luke Skywalker, Dark Vador
et Han Solo dans le premier film de «La Guerre des étoiles», sorti
le 25 mai 1977, les ondes de choc de la saga de science-fiction
sortie de l'imagination de George Lucas, aujourd'hui âgé de 63 ans,
se font toujours sentir.

Révolutionnaire

Steven Spielberg est souvent considéré comme l'inventeur des
films à grand spectacle, avec «Les dents de la mer» en 1975. «Mais
'La Guerre des étoiles' est devenu un phénomène de société. C'est
le premier film à avoir réussi cela», note Lew Harris, responsable
éditorial du site internet spécialisé «Movies.com».



«Il a créé les produits dérivés, il a changé la science-fiction,
les effets spéciaux, la façon dont nous considérons les suites.
Beaucoup de ce que 'La Guerre des étoiles' a apporté était
révolutionnaire», souligne-t-il.

Un accueil glacial

Pourtant, Lucas avait eu les pires difficultés à monter son
film, subissant des coupes budgétaires de dernière minute. Lors de
sa première projection devant des chefs de studio et des cinéastes,
l'œuvre avait reçu un accueil glacial.



Spielberg avait été l'un des seuls à voir le potentiel du film,
affirmant au producteur Alan Ladd qu'il allait devenir «le plus
heureux des responsables de Hollywood».



Alan Ladd a confié récemment à l'AFP qu'il avait été convaincu de
la justesse de cette prophétie lors d'une projection test à San
Francisco: «dès que le film a commencé, avec la scène incroyable du
vaisseau spatial rebelle poursuivi par celui de l'Empire, le public
s'est mis à crier» de joie.

Le côté féérique de la force

Le reste appartient à l'Histoire. Sorti dans seulement 32
salles, le film a rencontré un succès monstre, permettant à Lucas
de tourner librement deux suites, «L'Empire contre-attaque» (1980)
et «Le retour du Jedi» (1983).



«Il y avait eu des suites auparavant dans le cinéma», note Lew
Harris. «Mais les James Bond étaient toujours des films qui se
suffisaient à eux-mêmes», tandis qu'avec «La Guerre des étoiles»,
chaque épisode ressemblait à la pièce d'un puzzle.



Le succès de la saga s'explique aussi par son scénario simple et
ses personnages forts. «C'est un conte de fées remis à jour»,
souligne l'expert. En outre, «au sein de cette fantastique aventure
spatiale, (Lucas) a créé un monde entier dans lequel le public
était transporté et immergé».

Le jackpot

La "Guerre des étoiles" et ses cinq suites restent l'une des
franchises les plus lucratives du cinéma, déclinée en feuilletons
télévisés, livres, bandes dessinées, jeux vidéo, jouets...



En 2005, le mensuel «Forbes» avait estimé que «La Guerre des
étoiles» avait rapporté 20 milliards de dollars de bénéfices.



afp/ant/tac

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Vendredi "Jour de la Guerre des étoiles"

Des milliers de fans ont fêté les trente ans de la sortie du premier épisode de «La guerre des étoiles» du cinéaste George Lucas vendredi à Los Angeles.

la journée a été proclamée «Jour de la Guerre des étoiles» par le maire de la ville. C'est aussi vendredi que la poste américaine (USPS) a mis en vente une série de timbres représentant des personnages de la saga, dont le robot R2D2 et le maléfique Dark Vador.

Un congrès sur la saga accueille 10'000 personnes par jour depuis mercredi. Plusieurs milliers de spectateurs ont visionné mercredi dernier les six longs métrages à la suite.

Un cinéma infantilisé?

Les trois derniers films de «La Guerre des étoiles» (1999, 2002 et 2005), qui ont eux aussi rencontré un succès mondial, se sont signalés par un affaiblissement du scénario au profit des effets spéciaux, affirme Lew Harris: «les critiques se sont plaints d'avoir assisté à un grand jeu vidéo».

Mais Lucas, devenu multimillionnaire, a toujours refusé de prendre la responsabilité du basculement de Hollywood vers les films moins ambitieux sur le plan artistique et orientés en priorité vers le box-office.

«"La Guerre des étoiles" n'a pas tué le cinéma et ne l'a pas infantilisé. Les films populaires ont toujours fait la loi. Pourquoi les gens vont-ils voir ces films quand ils ne sont pas bons? Pourquoi le public est-il si stupide? Ce n'est pas ma faute. J'ai juste compris ce que les gens aimaient aller voir», a-t-il dit.