«Une trentaine de villes romandes vont participer», estime Eric
Tissot, président de l'Association suisse de la Fête de la musique,
contacté par l'ATS. «C'est davantage que l'an passé car le Jura
bernois s'est lancé».
Fribourg, Lausanne, Yverdon-les-Bains (VD), Payerne (VD), Nyon
(VD), Monthey (VS), Fleurier (NE), La Chaux-de-Fonds (NE) ou
Neuchâtel respectent la date du 21 juin. Maintes villes groupent
cependant leurs animations en fin de semaine. «Il y a une crainte
infondée que le public ne vienne pas à la fête si c'est en
semaine», regrette Eric Tissot.
Une première à Leysin
C'est justement la peur de ne pas faire le plein de public qui
explique que la toute première Fête de la musique de Leysin (VD)
est programmée samedi dès 18h00. «Nous voulons faire revivre la
musique à Leysin mais rien à voir avec le Leysin Rock Festival
d'antan !», dit Carole Tschäppät du comité d'organisation.
Il y aura là-haut du rock, de la pop ou du blues servi par des
groupes romands. Si la fête se passe bien, elle sera reconduite
l'an prochain peut-être sur toute une journée. Il pourrait alors y
avoir d'autres styles musicaux. «Si quelqu'un se présente avec sa
guitare pour jouer, il sera le bienvenu», assure Carole
Tschäppät.
Genève attend 200'000 personnes
Mais la spontanéité n'est pas le fort des musiciens amateurs
suisses. «Le principe des concerts spontanés à de la peine à
prendre», concède Eric Tissot. «Les Suisses sont frileux. Il y a
une timidité, une gêne...».
Pour stimuler les initiatives, les promoteurs de la Fête de la
musique de Genève innovent. Ils mettent à disposition trois scènes
où chacun pourra se produire sans inscription préalable. A Genève,
le menu prévoit d'ores et déjà 500 concerts répartis sur une
quarantaine de scènes entre vendredi et dimanche. Si la météo se
montre clémente, 200'000 personnes pourraient y affluer.
ats/sun
En France depuis 1982
Imaginée en France en 1982 par le ministre de la Culture de l'époque Jack Lang, la Fête de la musique en sera à sa 26e édition outre-Jura.
Son principe: tout un chacun est invité à descendre dans la rue pour le solstice d'été (21 juin) pour faire partager sa passion pour cet art.
«La musique partout et les concerts nulle part», résumait un slogan à l'époque. La manifestation trouve rapidement un large écho et s'exporte dans une centaine de pays.
Musiciens amateurs ou professionnels, personne n'est payé et les concerts sont gratuits. Seulement, ces rassemblements sont loin d'être improvisés.
Les promoteurs équilibrent leurs comptes grâce aux sponsors, au bénévolat, parfois à des subventions voire des collectes. Ils misent beaucoup sur les profits des stands de nourriture et de boissons.
La Suisse alémanique aux abonnés absents
Outre-Sarine, la Fête de la musique reste une curiosité. Une seule est prévue: à Zurich.