La Traviata se fait belle pour Avenches

Quelque 46'000 spectateurs sont attendus dans les arènes.
Quelque 46'000 spectateurs sont attendus dans les arènes.
Les répétitions de «La Traviata» ont débuté à Avenches (VD) en vue des représentations dans les arènes, du 4 au 19 juillet. L'Italien Alfredo Corno signe la mise en scène, les décors, costumes et éclairages de l'opéra de Verdi.

Cité de 2800 habitants, Avenches se prépare à «La Traviata»
depuis des mois. L'événement mobilise plus de 500 personnes.

Rendez-vous populaire et lyrique

Depuis sa création, le Festival d'opéra d'Avenches s'est forgé
sa place parmi les grands rendez-vous musicaux de l'été. Sa
programmation populaire vise à familiariser le grand public avec
l'art lyrique.



Cette année, une distribution de qualité va interpréter l'opéra.
La plus célèbre poitrinaire du répertoire sera interprétée par
Patrizia Ciofi ou Noëmi Nadelmann. A tour de rôle trois chanteurs
seront Alfredo. De même, trois autres camperont son père Giorgio.
L'orchestre Camerata de Zurich les épaulera.

Une femme à la direction musicale

Pour la première fois, le festival confie la direction musicale
à une femme. Il s'agit de la Schwytzoise Graziella Contratto (4, 5
et 9 juillet). Les autres représentations seront dirigées par le
Grec Lukas Karytinos.



Diverses animations gratuites ou payantes sont prévues avant le
spectacle. Comme l'an dernier, les animateurs de la Radio suisse
romande Patrick Lapp et Jean-Charles Simon proposeront leur version
divertissante du chef-d'oeuvre de Verdi.



Mélodrame en trois actes, l'opéra de Verdi a été créé en 1853.
Inspiré de l'illustre pièce «La Dame aux camélias» d'Alexandre
Dumas, il raconte les amours contrariées de Violetta et Alfredo,
une prostituée de luxe et un jeune homme de bonne famille.

Une année de travail pour Corno

Leur relation scandalise le père d'Alfredo qui persuade Violetta
de rompre. La jeune femme se résigne et voit sa santé décliner,
minée par la tuberculose. Alfredo apprend cependant qu'elle n'a
jamais cessé de l'aimer et accourt au chevet de sa maîtresse
agonisante.



«La Traviata» n'est pas vraiment un opéra pour des arènes mais
pour un théâtre, souligne le metteur en scène Alfredo Corno. «J'ai
donc réduit la dimension du plateau pour restituer au public
l'atmosphère d'un théâtre.» Alfredo Crono travaille à cette
production de «La Traviata» depuis un an.



L'an prochain, les arènes recevront «Don Giovanni» de Mozart. En
2010 elles serviront de cadre à «Lucia di Lammermoor» de Donizetti.
Le record de fréquentation est détenu depuis 1999 par le «Nabucco»
de Verdi et ses 46'000 spectateurs.



ats/cer

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Le festival se serre la ceinture

Déficitaire ces deux dernières années, le Festival d'opéra d'Avenches devra vendre 37'000 billets pour équilibrer le budget de «La Traviata». Actuellement, 30'000 tickets ont trouvé preneur.

«Nous sommes modérément satisfaits de ce résultat», a dit Michel Doleires, membre du comité d'organisation. «La météo peu clémente du printemps et la concurrence de l'Euro n'ont guère favorisé les ventes.»

Quelque 46'000 places sont disponibles pour les huit représentations de l'ouvrage de Verdi.

Il faudra en louer 37'000 pour équilibrer le budget du spectacle qui se monte à 5,7 millions de francs. Les organisateurs se montrent cependant confiants.

Les comptes des deux dernières éditions ont été déficitaires: 100'000 francs en 2006 et 700'000 l'an passé. Le festival a dû puiser dans ses réserves mais «il n'y a pas péril en la demeure», souligne Michel Doleires.

En revanche, il a fallu «resserrer les boulons». Une des mesures d'économie a fâché la section vaudoise de l'Union suisse des artistes musiciens (USDAM) car pour «La Traviata», le festival a choisi un ensemble de Zurich moins coûteux.