Spencer Tunick met l'Euro 08 à nu à Vienne
L'artiste Spencer Tunick n'a pas pu réaliser exactement comme il l'entendait son projet de photographier 2008 personnes nues pour l'Euro dans le Ernst Happel Stadion de Vienne. Seuls 1840 volontaires sont venus.
En définitive, le photographe américain a photographié dimanche
1840 personnes nues parmi les sièges colorés des gradins du stade
où la finale de l'Euro 2008 aura lieu le 29 juin.
Pas de rire, pas de lunettes
Donnant ses directives à l'aide des hauts-parleurs du stade, il
a demandé aux hommes et aux femmes de se disperser dans différents
segments des tribunes et de prendre des attitudes particulières.
Ils ne devaient ni rire ni sourire et les lunettes de soleil leur
étaient interdites. Les volontaires ont adopté différentes
positions à la demande de l'artiste.
A
l'origine, Spencer Tunick voulait photographier ces personnes sur
le terrain de football. Mais cela n'a pas joué. "Ils ne laissent
venir aucune personne nue sur l'herbe", a-t-il indiqué. "Ils ont
peur de ruiner la pelouse".
Visibles dès le 23 juin
Le nombre de personnes présentes n'a pas non plus répondu aux
attentes du photographe qui souhaitait réunir au moins 2008
figurants.
L'événement était organisé par la Kunsthalle de Vienne. Les photos
y seront exposées à partir du 23 juin. Tous les participants, des
volontaires non rémunérés, auront droit à un exemplaire dédicacé
par l'artiste.
agences/hof/tac
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Spécialiste des nus
Spencer Tunick, basé à Brooklyn (New York), s'est rendu célèbre par ses clichés de foules dénudées, figées dans des lieux très connus ou inhabituels.
En août dernier, quelque 600 personnes s'étaient ainsi retrouvées dans le plus simple appareil sur le glacier d'Aletsch pour inciter les autorités à agir contre le réchauffement climatique.
Spencer Tunick compte également à son actif des photos de nus devant les Nations Unies, à Amsterdam, Montréal et dans plus de 70 autres lieux.
Son record: avoir photographié plus de 18'000 personnes dans le plus simple appareil sur une place de Mexico l'an dernier.
Sur son site Internet, le photographe explique que son dernier travail à Vienne allie "l'esprit du sport, les grandes ondulations de l'architecture du stade et la relation abstraite de la forme humaine avec les structures modernes".