Dans Le Point J, la journaliste indépendante Mathilde Loire, spécialiste des communautés de fans ("fandoms"), assure que non, en raison du fort lien affectif qu'entretiennent les fans avec la saga.
"Les fandoms, les communauté de fans autour de l'oeuvre, peuvent continuer à vivre sans J.K Rowling, parce que ça fait 20 ans qu'elles le font. Qu'elles imaginent des univers qui vont bien au-delà de ce que l'autrice elle-même a écrit", explique-t-elle. Mathilde Loire décrit notamment des "univers alternatifs" empreints de davantage de diversité que l'oeuvre originale, en décrivant par exemple "des romances homosexuelles" ou "des personnages trans".
J.K Rowling donne l'impression de vouloir garder les clefs de Poudlard... mais en fait, ça fait longtemps qu'elles ne lui appartiennent plus.
J.K Rowling a-t-elle encore le contrôle sur son héros, ou appartient-il désormais aux fans?
Jessica Vial et l'équipe du Point J
Retour sur la controverse
En juin dernier, sur Twitter, J.K Rowling avait ironisé sur le titre d'un article de presse parlant de "personnes ayant leurs règles". "Je suis sûre qu'il y avait un mot pour ça, avant... fimme... fomme...?", avait-elle écrit, faisant mine de buter sur le mot "femme".
Elle s'est également plusieurs fois exprimée, sur le même réseau social, à propos de la transidentité, critiquant notamment ce qu'elle appelle "l'activisme trans". Ses déclarations et les justifications que J.K Rowling en a faites ont suscité de fortes réactions, y compris parmi ses fans.
Les acteurs Daniel Radcliffe et Emma Watson, qui incarnent deux des personnages principaux de la saga Harry Potter au cinéma avaient, eux-aussi, marqué leur opposition à la prise de position de l'autrice.