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La mort de Maurice Béjart secoue le monde

Maurice Béjart, chorégraphe de génie
Nombreux hommages pour "le plus grand danseur du 20e siècle"
Les hommages affluaient du monde entier jeudi après l'annonce de la mort de Maurice Béjart. D'innombrables personnalités du monde de l'art ou de la politique ont salué la disparition du danseur et chorégraphe français.

Des chorégraphes de Suisse, de France et d'Allemagne pleurent
la mort de Maurice Béjart , le
"plus grand maître de la danse du 20e siècle". L'artiste français a
non seulement révolutionné la danse classique, mais a aussi su se
faire aimer du grand public.

Tristesse du monde artistique

Il est "sans doute déjà en train de faire danser les étoiles", a
réagi l'ancien danseur étoile français Patrick Dupond. De son côté,
la directrice de l'Opéra de Paris, Brigitte Lefèvre, a salué "son
empathie pour le public" et sa vitalité extraordinaire. Avec la
disparition de Maurice Béjart, c'est le plus grand nom de la danse
qui disparaît, a le chorégraphe et directeur de compagnie Philippe
Saire, installé à Lausanne. Il a tout simplement révolutionné la
danse en s'appuyant sur les codes classiques et en les
détournant.



En Suisse alémanique, le jeune chorégraphe Philippe Egli, installé
à St-Gall, a souligné combien Maurice Béjart avait renouvelé le
ballet classique. Après lui, pratiquement personne n'ose
chorégraphier à nouveau le "Sacre du Printemps". Le Bâlois Heinz
Spoerli estime qu'avec la disparition de Béjart, la Suisse perd un
de ses ambassadeurs. Il avait collaboré avec le chorégraphe
français à un ballet pour le 700e anniversaire de la Suisse.



L'Américain John Neumeier, qui dirige le ballet de Hambourg, a
confié que Maurice Béjart était un grand ami, à qui il pouvait
s'identifier. "Je vais le regretter infiniment". Chez Pro Helvetia,
Andrew Holland, responsable de la section danse, qualifie Maurice
Béjart de plus grand chorégraphe du 20e siècle. Il a permis la
reconnaissance du mouvement néo-classique comme le développement
d'une véritable pépinière de danseurs en Suisse romande.

Hommages des politiques

Lausanne éprouve "une immense tristesse" à l'annonce du décès de
Maurice Béjart, a déclaré la directrice de la culture de la ville
Silvia Zamora. "Nous perdons le chorégraphe qui a profondément
révolutionné la danse au 20ème siècle et le grand patron d'une
compagnie et d'une école de danse mondialement connues", écrivent
la ville et la Fondation Béjart Ballet Lausanne dans un
communiqué.



Le disparition de Maurice Béjart est une grande perte pour l'art,
mais aussi pour notre pays, a réagi Pascal Couchepin. Pour le
conseiller fédéral en charge de la culture, le chorégraphe était un
"monstre sacré". Il s'agissait d'un excellent leader et d'un
artiste extraordinaire, a pour sa part déclaré Jean-Frédéric
Jauslin, directeur de l'Office fédéral de la culture. Et de relever
la fantastique personnalité du chorégraphe.



"Avec Maurice Béjart s'éteint l'un des plus grands noms de
l'histoire de la danse. Je regretterai non seulement l'homme, le
danseur, mais aussi le chorégraphe", affirme Nicolas Sarkozy. Le
président de la République estime que "ses chorégraphies resteront
durablement dans les mémoires". "Dernièrement, il créait encore.
Seule la mort pouvait l'interrompre dans son élan", conclut le
locataire de l'Elysée.



agences/kot

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Béjart, plus de 140 chorégraphies

Entre 1955 et aujourd'hui, Maurice Béjart a créé quelque 140 chorégraphies. En voici les principales:

"Symphonie pour un homme seul" (1955)

"Haut-voltage" (1956)

«Orphée" (1958)

«Le sacre du printemps" (1959)

«Bolero" (1960)

«Les sept péchés capitaux" (1961)

«Les Noces" (1962)

«La Veuve joyeuse" (1963)

«La damnation de Faust" (1964)

«La 9e symphonie de L. Van Beethoven" (1964)

"Wagner ou l'amour fou" (1965)

"Roméo et Juliette" (1966)

"Messe pour le temps présent" (1967)

"Baudelaire" (1968)

"L'oiseau de feu" (1970)

"Nijinsky, clown de Dieu" (1971)

"Stimmung" (1972)

"Le marteau sans maître" (1973)

"Golestan" (1973)

"I trionfi del Petrarca" (1974)

"Notre Faust" (1975)

"Petrouchka" (1977)

"Eros Thanatos" (1980)

"Thalassa Mare nostrum" (1982)

"Malraux ou la métamorphose des dieux" (1986)

"1789 et nous" (1989)

"Ring um den ring" (1990)

"Pyramide" (1990)

"King Lear/prospero" (1994)

"Le mandarin merveilleux" (victoire de la musique: meilleure production chorégraphique, 1995)

"Presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat" (1997)

"Jérusalem, cité de la paix" (1997)

"MutationX" (1998)

"La route de la soie" (1999)

"Enfant-roi" (2000)

"Mère Teresa» (2002)

"Ciao Federico» (2003)

"Zarathoustra» (2005)

"La vie du danseur, racontée par Zig et Puce» (2006)