Cycle Chabrol à la Cinémathèque suisse

Claude Chabrol présentera mercredi «Une partie de plaisir»
(1974). Jeudi, il introduira «Le beau Serge» (1958), film primé à
Locarno qui a lancé la Nouvelle Vague, a indiqué la
Cinémathèque.

Cinéaste de la bêtise

Le cinéaste, né en 1930, est le premier des jeunes Turcs des
«Cahiers du cinéma» à réaliser un long métrage. Après «Le beau
Serge», Chabrol réalise «Les cousins» (1959), Ours d'Or à Berlin.
Ce film marque le début d'une collaboration fidèle avec l'écrivain
Paul Gégauff dont «Une partie de plaisir» sera le point
culminant.



Sacré cinéaste de la bêtise pour son goût de la satire sociale,
Chabrol tâte ensuite du film d'espionnage parodique (»Le Tigre aime
la chair fraîche», «Marie Chantal contre Dr. Kha»). Il trouve sa
voie dans l'étude des moeurs de la bourgeoisie de province avec
trois films de chambre: «La femme infidèle» (1968), «Le boucher»
(1969) et «Que la bête meure» (1969).



Derrière les drames intimes inspirés de romans policiers ou de
faits divers perce le regard à la fois implacable et goguenard du
metteur en scène.

Troublants portraits de femmes

Claude Chabrol brosse aussi de troublants portraits de femmes,
souvent incarnées par Isabelle Huppert: «Violette Nozière» (1978),
«Une affaire de femmes» (1988), «Madame Bovary» (1991) ou récemment
«L'ivresse du pouvoir».



On retrouve son actrice fétiche dans les coproductions suisses
«Rien ne va plus» (1997) et «Merci pour le chocolat» (2000). Son
dernier film, «La fille coupée en deux», est sorti fin septembre
sur les écrans romands.



ats/tac