Sorties ciné: Jodie Foster dans "L'île de Nim"

Dans cette interview accordée à Mathieu Truffer (TSR), Jodie
Foster évoque non seulement son dernier film mais aussi le reste de
sa carrière. "L'île de Nim" est un film familial et une comédie
pleine de bons sentiments. Mais c'est aussi le retour à l'écran de
Jodie Foster et de Miss Abigail Breslin. A 12 ans (le 14 avril),
Abigail est la star en jupettes du moment, après son tour de danse
d'anthologie dans "Little Miss Sunshine" en 2006. Après "Nim", on
la retrouvera dans "American Girl", avec Chris O'Donnell et Stanley
Tucci.

Deux actrices précoces

Si l'actrice n'est pas aussi connue que Jodie Foster, à qui elle
donne la réplique dans "Nim", elles ont une chose en commun. La
star du "Silence des agneaux" et Miss Sunshine avaient à peine 7
ans quand elles ont débuté au cinéma.



Abigail Breslin et Jodie Foster se retrouvent donc pour conter
l'histoire de Nim, 8 ans, qui vit avec son père sur une île déserte
de l'Océan Indien. Lorsque son scientifique de père se retrouve
coincé en mer après un accident et qu'elle reste seule pour
défendre son île contre des pirates, Nim appelle à son secours le
fameux Alex Rover.



Le problème, c'est que cet Indiana Jones a été inventé par une
romancière solitaire et agoraphobe. Celle-ci va malgré tout
combattre ses névroses pour sauver Nim. A noter que Gerard Butler
("Harrison's Flowers") joue à la fois le père et l'aventurier
imaginaire.

Un polar pour Guédiguian

Autre sortie de cette semaine,
signée Robert Guédiguian, "Lady Jane" commence comme un polar avant
de glisser vers les illusions perdues. Un film doublement noir du
cinéaste français, de retour de son "Voyage en Arménie". Pour
incarner cette histoire ou les thèmes de la vengeance et de l'oubli
prennent une part importante, ce fils de docker marseillais a fait
appel à plusieurs acteurs fétiches, dont sa compagne Ariane
Ascaride, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan.



Côté projets, le réalisateurs de "Marius et Jeanette" tournera cet
été un film sur la période de la Résistance avec Virginie Ledoyen
et Louis Garrel.

Retour de flamme

"Lady Jane" commence par rembobiner 20 ans en arrière, quand 3
amis d'enfance, la tête à la fête et le coeur à gauche toute,
détroussaient le bourgeois. Mais les idéaux se sont fracassés quand
un bijoutier a été tué lors d'un de leurs braquages. Pour se faire
oublier de la maréchaussée, le trio se sépare et se perd de
vue.



Mais la bande se reformera finalement lorsque Muriel demande à ses
anciens complices de l'aider après l'enlèvement de son fils. Les
amours enfouies, la violence oubliée, tout cela va alors ressurgir
sur fond "d'idéalisme en miettes et de jeunesse perdue" (dixit
Guédiguian).

"Le cahier": avoir 6 ans en Afghanistan

C'est toute la question du
devenir de l'Afghanistan qui se pose au travers du "Cahier" de la
réalisatrice iranienne Hana Makhmalbaf, 19 ans. Le film est une
affaire de famille, puisqu'il a été produit par son frère Maysam et
écrit par sa mère Marzieh.



L'histoire de la petite Baktay, 6 ans, qui se bat pour aller à
l'école malgré toutes les épreuves, est un plaidoyer pour la
culture. Elle pose aussi la question de l'avenir des garçons, qui
jouent aux talibans, emprisonnant Baktay et déchirant son cahier.
Une jeunesse conditionnée par la guerre. Le film, tourné avec des
enfants de la région de Bamiyan, se déroule au pied des ruines des
deux statues de Bouddha détruites par les talibans en 2001.



Swisstxt/Caryl Bussy