Sorties CD: ding dong, voilà les TingTings

Prenez un "the", ajoutez-y un terme à consonnance anglophone et
vous faites un combo rock tout droit sorti du nord de l'Angleterre.
Et, surtout, vous vous assurez déjà l'intérêt du public. "Pas con
le mec", dirait Le Chat.

Ce n'est pourtant qu'un constat implaccable. Qui se confirme
avec les derniers arrivés de Salford, non loin de Manchester: The
Ting Tings, couple formé de la chanteuse Katie White et du
guitariste Jules De Martino. Intéressant duo d'ailleurs qui
distille un pop-rock sautillant, résonnant à la fois rétro et très
à la mode, souvent léger, parfois même un peu trop.

Un duo diablement efficace

On ne pourra toutefois pas reprocher au duo britannique d'aller
droit au but: muni d'une guitare, d'une batterie som- maire, de
quelques effets électro et de la voix de Katie, il livre dix
chansons ma foi fort bien ficelées. Sans chichi mais diablement
efficace. Pas étonnant donc que le groupe ait détrôné Madonna de la
tête des charts anglais avec son "That's Not My Name"!



Bien qu'un poil stéréotypées, les 37 minutes de "We Started
Nothing" donnent les fourmis dans les jambes. Mention spéciale à
"Fruit Machine", authentique bombe sur laquelle même Benoît XVI se
mettrait à danser le rock'n roll.

Les Fratellis tombent de haut

Révélation 2006 au BRIT Awards avec
leur premier LP, "Costello Music", les Fratellis signent un retour
très attendu cette semaine avec "Here We Stand". Eh bien comme
souvent avec les groupes de rock au succès aussi fulgurant que
préfabriqué, la baudruche se dégonfle.



"Here we stand" n'a plus la saveur de la découverte et les
"frangins" se perdent dans un rock sans surprise et des textes sans
profondeur (la jeunesse écossaise, encore et toujours). A
l'exception notable d'une touche nouvelle de piano, ("Heady Tale",
"Tell Me A Lie"), les natifs de Glasgow tournent en rond. Plus dure
est la chute...

Green Day joue au caméléon

Foxboro Hot Tubs: sous cet improbable
patronyme fluorescent se cache Green Day. Etonnante démarche: après
le succès planétaire d'"American Idiot" et une tournée de tous les
superlatifs, c'est sous ce pseudonyme que les Californiens sortent
discrètement un album de rock garage très sixties, "Stop Drop and
Roll".



Appliqué à cacher son identité, le nouveau groupe s'est formé l'an
passé et a diffusé une première série de six chansons avant qu'un
album complet ne sorte fin mai 2008. Stratégie marketing ou réelle
envie de changer d'air? Peu importe. Le résultat, lui, ne casse pas
des briques et ne s'éloigne guère des sentiers déjà battus à moult
reprises.



Swisstxt/Patrick Suhner