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Jean-Claude incarne Van Damme dans "JCVD"

Interview intégrale de Jean-Claude Van Damme réalisée à Cannes.
Interview intégrale de Jean-Claude Van Damme réalisée à Cannes.
Abonné aux bêtisiers télévisuels, ridiculisé sur le net pour ses sorties énigmatiques, Jean-Claude Van Damme avait été jeté aux oubliettes du cinéma hollywoodien. Mais le Belge revient avec "JCVD", prêt à briser son image de karatéka grotesque.

«Quitter l'image du
Van Damme qui castagne est un risque vis à vis de mes fans. Et je
l'ai accepté.»

Jean-Claude Van
Damme

Jean-Claude Van Damme est de retour! Le
héros de "Double Impact" ou encore de "Street Fighter" avait,
croyait-on, rejoint le paradis des comédiens oubliés. Mais le
Belge, tel le phénix, renaît de ses cendres et retrouve le grand
écran avec "JCVD", signé Mabrouk el Mechri.

Recherche de la vérité

Le film, mi-fiction mi-documentaire, mêle à dessein des éléments
réels de la vie privée de Jean-Claude Van Damme, diverses rumeurs
ainsi que des événements totalement fictifs.



«On a commencé avec une biographie de ma vie qui n'est pas tout à
fait vraie, mais proche de la réalité (...). J'ai tenté d'être le
plus réel possible. Si j'avais fait ce film à moitié, si j'avais eu
peur de me montrer au public, ça n'aurait pas été pareil, il y
aurait eu une fausseté et les gens auraient eu l'impression de voir
un mec qui essaie de se faire pardonner", confie l'acteur belge
dans la vidéo ci-dessus.

Hommage d'un fan à son idole

L'histoire est simple. Alors qu'il est empêtré dans des conflits
avec le fisc, Jean-Claude Van Damme, dont la carrière est au point
mort, rentre en Belgique pour retrouver un peu de calme. Par un
triste concours de circonstances, il se retrouve embarqué dans un
braquage de banque malgré lui. La police est persuadée qu'il en est
l'auteur.



"JCVD" est un film de fan. Révélé avec "Virgil" en 2005, Mabrouk
el Mechri a voulu cette fois-ci rendre hommage à l'un des héros de
son adolescence, selon ses propres dires.

Confusion entre sa vie et son image

Le réalisateur s'est aussi fortement inspiré du cinéma américain
des années 70, dont "Un après-midi de chien" de Sydney Lumet.
Mabrouk el Mechri a voulu oublier le Van Damme risible, star des
bêtisiers, pour retrouver l'homme derrière cette image médiatique,
explique le réalisateur dans la vidéo
ci-dessus
.



Ce n'est pas la première fois que Van Damme joue son propre rôle
("Last Action Hero", "Narco"), mais il n'avait jamais poussé
jusqu'à cette extrémité la confusion entre sa vie et son image.
Adeptes du philosophe décalé ou admirateurs du karatéka, "JCVD" est
pour vous. Quant aux autres, tentez le coup, vous pourriez être
surpris...

Une "affaire de famille"

Autre sortie de la semaine, "Affaire
de famille", première réalisation de Claus Drexel, est un film
policier qui reprend le ressort caricatural mais ô combien efficace
du cinéma: des personnages sans histoire mènent une vie normale
jusqu'au jour où un événement imprévu vient tout perturber.



"Affaire de famille" est donc l'histoire banale d'un couple
(Miou-Miou et André Dussollier) et de leur fille (Hande Kodja) qui
voient leur existence bien rangée troublée par la découverte d'un
sac de sport rempli de billets.



Film à énigme, bien entendu, mais comédie également, "Affaire de
famille" vaut le détour, ne serait-ce que pour les deux acteurs
principaux.

Une femme moderne

Comment mener une carrière
lorsque l'on est une femme et que l'on doit s'occuper de ses
enfants? Tout simplement en demandant à son mari d'en faire
davantage! Voilà "48 heures par jour", histoire d'une femme moderne
et ambitieuse.



Issue du monde de la publicité, Catherine Castel, qui signe là son
premier film, s'est largement inspirée de sa propre expérience,
elle qui travaillait 14 heures par jour, élevait ses enfants et
ambitionnait d'écrire un scénario.



Finalement, "48 heures par jour" est une belle réflexion sur le
couple servie par des acteurs confirmés, dont Antoine de Caunes,
Aure Atika et Victoria Abril.



Swisstxt/Didier Kottelat

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L'agenda cinéma

Les sorties de la semaine

"JCVD", de Mabrou el Mechri. Avec Jean-Claude Van Damme, François Damiens, Karim Belkhadra.

"48 heures par jour", de Catherine Castel. Avec Aure Atika, Antoine de Caunes, Victoria Abril.

"Affaire de famille", de Claus Drexel. Avec André Dussolier, Miou-Miou, Eric Caravaca.

"The Game Plan", de Andy Fickman. Avec The Rock, Kyra Sedgwick, Roselyn Sanchez, Christine Lakin.

La semaine prochaine

"Les Insoumis", de Claude-Michel Rome. Avec Richard Berry, Zabou Breitman, Pascal Elbé.

"Forgetting Sarah Marshall", de Nicolas Stoller. Avec Paul Rudd, Jonah Hill, Kristen Bell, Mila Kunis, Jason Segel.

"Cher Monsieur, cher papa", de François Kohler. Avec Kari, Adrien, Tristan.

L'information ciné de la semaine

"Sex and the City", déclinaison au grand écran d'une série télévisée à succès, a délogé le quatrième "Indiana Jones" de la tête du box-office nord-américain pendant le week-end, selon les chiffres définitifs publiés lundi.

Les aventures de la chroniqueuse Carrie Bradshaw, incarnée par Sarah Jessica Parker, et de ses amies new-yorkaises ont rapporté 56,8 millions de dollars de recettes entre vendredi et dimanche aux Etats-Unis et au Canada, a précisé la société spécialisée Exhibitor Relations, basée à Los Angeles.

Ce résultat respectable a été obtenu malgré un triple handicap: le film est interdit aux Etats-Unis aux moins de 17 ans non accompagnés, s'adresse à un public essentiellement féminin, limitant son potentiel commercial, et a recueilli des critiques médiocres.

"Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal", quatrième épisode signé Steven Spielberg des aventures de l'archéologue au fouet, tombe ainsi de la première place du classement sur lequel il n'aura régné qu'une semaine.

Mais ce premier "Indy" depuis 1989 recueille encore 44,7 millions de dollars de recettes, portant son total à déjà 215,6 millions en 11 jours d'exploitation. Ce chiffre atteint près d'un demi-milliard de dollars si l'on prend en compte les autres marchés, selon le site internet spécialisé Box Office Mojo.

Les meilleures recettes de 2008 restent pour l'instant l'apanage d'"Iron Man", qui a empoché 13,5 millions pendant le week-end en Amérique du nord, pour atteindre 276,1 millions au total (520 millions dans le monde).