A un peu moins de six mois de sa théorique ouverture, le Paléo Festival a établi plusieurs plans.
"Le plan N, c'est le festival normal. Nous devrons probablement communiquer à la mi-février sur le fait que nous allons y renoncer. Les conditions ne sont pas réunies pour faire un festival normal", a regretté Daniel Rossellat dans La Matinale.
Une annulation pas écartée
Les organisateurs de la plaine de l'Asse planchent sur d'autres scénarios. "Il y a le plan V, un village. Il s'agirait d'un modèle très différent avec une capacité beaucoup plus petite et une durée un peu plus longue. Les scènes seraient recouvertes et les sièges assis et numérotés", a dévoilé le patron du Paléo.
Daniel Rossellat n'écarte toutefois pas une annulation pure et simple. "Nous pouvons imaginer un plan plus réduit, voire rien du tout. Cette dernière option est le plan K, le plan catastrophe. Dans ce cas-là, tout le monde ou presque serait au chômage".
Des festivaliers vaccinés?
L'arrivée des vaccins ne change pas la donne pour le syndic de Nyon. Selon lui, exiger des festivaliers de s'être fait vacciner pour accéder aux scènes s'apparente à un "casse-tête".
"Ça pose un certain nombre de problèmes éthiques. Pour le moment il n'y a pas de base légale. Il y a aussi l'aspect logistique, il va falloir contrôler chaque passeport vaccinal. Cela me paraît difficile", a expliqué Daniel Rossellat.
Selon le Vaudois, une décision politique doit être prise sur ce sujet. "On ne peut pas imaginer qu'un organisateur dise qu'il faut un carnet de vaccination et l'autre pas. Il faut que ça soit généralisé".
Propos recueillis par Romaine Morard
Adaptation web: Guillaume Martinez
Des festivals alémaniques maintiennent leurs éditions
Plusieurs festivals alémaniques - Gampel, Interlaken, Frauenfeld - ont annoncé qu'ils maintenaient leur édition 2021 malgré les incertitudes liées à la crise du Covid-19.
"Ce n'est pas logique. Je ne vois pas comment on peut annoncer de manière péremptoire une programmation alors qu'on n'a aucune garantie que les artistes pourront tourner. On va vendre des billets qu'on devra rembourser, on va signer des contrats qu'on ne pourra pas honorer. Je préfère la prudence avant d'annoncer ce qui me paraît un peu euphorique dans la situation actuelle", a estimé Daniel Rosselllat.
Les milieux culturels et Alain Berset ont constaté lundi lors d’une rencontre virtuelle que la réouverture n’est pas encore à l’ordre du jour. Certains festivals maintiennent-ils donc leur édition pour s'assurer des dédommagements au moment d’annuler?
"Il n'y a pas un système d'aide pour les entreprises culturelles qui ne peuvent pas redémarrer. Il n'y a pas de clarté dans le soutien possible. Pour le moment, nous sommes dans une configuration avec beaucoup d'inconnues. Ceux qui annoncent le maintien de leur festival, ça signifie que leur projet sera annulé. Alors que le nôtre ne peut pas naître", a relevé Daniel Rossellat.