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Sorties CD: Julien Doré et Mademoiselle K

"Ersatz", concentré d'humour, de cynisme et de jubilation.
"Ersatz", concentré d'humour, de cynisme et de jubilation.
Lauréat improbable de l'émission "La Nouvelle Star" l'an passé, Julien Doré livre son premier album, "Ersatz", à son image: décalé, déjanté et décadent. De son côté, Mademoiselle K est toujours aussi révoltée et chante "Jamais la paix".

C'est au son de son ukulélé que Julien Doré a séduit le jury de
La Nouvelle Star l'an dernier. Dédé Manoukian, Marianne James, Manu
Katché et Dove Attia ne s'y sont pas trompés, pour sûr. Julien Doré
est un artiste, un vrai.

Dandy décadent et déjanté

Décalé, oui, décadent, oui, et déjanté aussi. Mais un artiste.
Pour sûr. Pour preuve, son premier opus, "Ersatz", bijou alliant
douceur, cynisme et humour. Pour ce dernier élément, il n'y a qu'à
écouter "Les limites". Ou voir les différentes versions du
vidéoclip auquel Julien Doré,
l'homme au sixtus dans les cheveux qui a fait une reprise mémorable
de "Moi , lolita" , a participé.



Pour la douceur, on retiendra notamment "Acacia", titre
introductif du CD, où Julien Doré est - ô surprise - mélancolique,
à l'image d'un Leonard Cohen. Romantique, également, notre homme,
avec "Les bords de mer". Critique, forcément, avec un tableau sans
complaisance des "Soirées parisiennes".



Et Julien Doré ne faillit pas à la réputation qu'il s'est bâtie
durant La Nouvelle Star: c'est le roi de la déconne ("Dans tes
rêves"), de la décadence ("Bouche pute", avec Christophe) et de la
reprise qui tue ("SS in Uruguay", de Serge Gainsbourg). Un artiste,
ce Julien Doré, pour sûr.

Mademoiselle K n'a "Jamais la paix"

Katerine Gierak et ses acolytes
Pierre-Antoine Combard, Pierre-Louis Basset et David Boutherre
avaient ravi leur monde avec leur première mouture, "Ca me
vexe".



Voici Mademoiselle K de retour pour un deuxième album, "Jamais la
paix". Le son est toujours aussi rock qui déchire, mais la mélodie
qui faisait que l'on fredonnait "Jalouse" ou "Ca me vexe" n'est
malheureusement pas là. Les mots, en revanche, oui. Les textes sont
léchés, recherchés, mais presque trop.



Le titre "Grave" , est plutôt sympa à
écouter tandis que "Maman XY" prend aux tripes. Mention spéciale
pour "Enjoliveur", morceau au rythme endiablé.

Donna Summer, le comeback

C'était la reine du disco. Donna
Summer n'avait plus sorti de CD depuis 17 ans. La voilà de retour à
l'aube de ses 60 ans avec "Crayons". Mais comeback ne rime pas
forcément avec réussite.



Elle avait fait danser toute une génération. Mais ce n'est pas en
copiant Madonna ("Mr.Music") qu'elle va remettre ça. Ni en chantant
avec Ziggy Marley ("Crayons"). L'interprète du cultissime "Hot
Stuff" mettra encore moins le feu au dancefloor avec "I'm a
Fire".



Mais tout n'est pas à jeter: "Slide over Backwards", gospel
bluesy, avec sa voix rocailleuse, fait merveille. Mais ça ne suffit
pas à sauver l'album.



swisstxt/Nathalie Hof

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L'agenda musical

Laurent Voulzy, "Rockollection" (30 juin).

André Manoukian, "Inkala" (30 juin).

Diam's , "Premier mandat" (30 juin en téléchargement).

Pascale Picard, "Me myself and us" (30 juin).

Carla Bruni-Sarkozy, "Comme si de rien n'était" (11 juillet).

Lily Allen, album prévu en septembre.

Tryo, "Ce que l'on sème" (1er septembre).

Ayo, "Gravity At Last" (29 septembre).

"Passant", le nouveau CD de Michel Bühler

"Passant", le dernier CD de Michel Bühler, vient d'arriver chez les disquaires. Poursuivant dans la veine qui a fait son succès, l'artiste revient sur des thèmes d'actualité et propose aussi des chansons plus poétiques.

L'album renferme plusieurs plages consacrées à la politique, comme "Démocratie" qui se rapporte à Nicolas Sarkozy ou "La Boillat vivra", chanson sur les délocalisations et la "mercantilisation de la société". Michel Bühler revient à la charge contre Christoph Blocher, "sinistre milliardaire populiste" déjà égratigné dans son disque précédent.

En bonus, le public entendra notamment "un petit gag" en guise de clin d'oeil aux habitants de son canton. Cet "Eloge aux Vaudois" a été composée "parce que j'habite en Suisse romande, et il est aussi important qu'on nous parle des Vaudois que des Californiens ou des Parisiens", précise l'habitant de L'Auberson.