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Sorties CD: Voulzy réinvente "Rockollection"

On a tous chanté à tue-tête sur le mythique "Rockollection".
On a tous chanté à tue-tête sur le mythique "Rockollection".
"On a tous dans le coeur" ce medley mythique de Laurent Voulzy. Trente ans après, le chanteur le réinvente et sort "Recollection", 45 minutes pour faire le tour de 40 ans de musique. Les autres sorties sont québécoises, avec Plants and Animals et Pascale Picard.

On est nés avec cette chanson. Toutes les générations ont chanté
à tue-tête sur cette légende de la chanson française qui "colle
encore au coeur et au corps". La voici complétée, renouvelée.

"On a tous dans le coeur" Laurent Voulzy

Pour les trente ans de "Rockollection", Laurent Voulzy , secondé par l'ami
de toujours Souchon, réinvente ce medley mythique avec
"Recollection". Qui dure maintenant 45 minutes, en dix
parties.



Cette auberge espagnole de la chanson reprend au total 34
artistes, avec des parties musicales inédites et de nouveaux
couplets. Mais aussi, si on les extrait, des chansons complètement
inédites, comme le single Jelly Bean.



Mais qu'on se rassure: la trame de ce "Recollection" reprend trait
pour trait celle de son illustre aïeule.

Quarante ans de musique en un medley

Trente-quatre artistes sont repris, avec des nouveautés: les
Stones, les Woo, Bob Dylan ou Michel Polnareff. Un medley géant qui
résume 40 ans de musique et d'influences. Quant aux morceaux
inédits, c'est du Voulzy tout craché, comme "Jelly Bean", qui
raconte l'adolescence du chanteur ("Les voitures, le foot, j'en
avais rien à foutre").



Bref, Laurent Voulzy a eu une idée de génie avec "Rockollection":
ça groove et ça s'enchaîne toujours aussi bien aujourd'hui. De quoi
faire onduler vos corps durant les vacances!

Plants and Animals, pas "si pire" que ça!

Il suffit parfois de l'écoute d'une
seule chanson pour "tomber en amour" avec un groupe. C'est le cas
pour les Montréalais de Plants and Animals .



Asteure, le trio d'indie rock sort son premier album, "Park
Avenue", du nom d'un quartier multiethnique de leur ville. Un album
bilingue qui mêle un rock mélodique aux influences pas pire
(Beatles, Pink Floyd notamment) à des sonorités plus ethniques. La
voix de Warren C.Spicer, planante à souhait, donne une cohérence au
tout.



Les compositions de ce "Park Avenue" sont atmosphériques, parfois
entêtantes, au grand jamais niaiseuses.

Des "tunes" qui donnent du fun

Dans cette visite de Montréal, on découvre une couple de titres
vraiment réussis. Ecoutez "Bye, bye, bye", il vous accompagnera
toute la journée.



On adore le refrain de "Faerie Dance" et son choeur, la musicalité
de "A l'orée des bois", la sonorité Beatles de "Sea Shanty" ou le
rock de "Keep it real". Seul bémol, quelques tunes (chansons) trop
ethno (Guru ou Mercy).



Au final, l'album ressemble à ses propriétaires: bigarré, agréable
à l'écoute et sans prétention. Alors un conseil: ça n'aurait pas
d'bon sens de passer à côté, surtout en cette période estivale de
vaches maigres.

Pascale Picard, le talent et le culot

Restons au Québec encore quelques
instants, avec le folk-pop agité de Pascale Picard dans "Me, myself & us". Sorti l'an
dernier outre-Atlantique, il fait une razzia en Europe ces
temps-ci.



Mais attention, ne vous fiez pas au joli minois de
l'auteure-compositrice- interprète. La Québécoise d'origine n'a
rien d'une petite chérie. Avant de se lancer dans un album, elle a
écrit et testé ses chansons sur scène avec son groupe, le Pascale
Picard Band.



Voix blues, arrangements jazzy et un soupçon de rage font tenir
ensemble les douze titres du disque. Et chanter en anglais à
Québec, c'est culotté!

Pascale Picard, agitatrice de naissance

Par chance donc, Pascale Picard n'est pas du genre gentille
fifille. Car trop souvent comparée à Alanis Morissette, elle aurait
pâti d'un manque de cran.



Comme son illustre compatriote, elle a une voix aboutie et des
sonorités folk. Mais au contraire de Morissette, cette jeune
personne n'a pas oublié la révolte. C'est dans cette âpreté qu'on
la préfère ("Annoying"). Et la guitare fait des merveilles sur ce
disque.



Enfin, coup de coeur pour "Gate 22", plus calme mais pas platte
(ennuyeux en joual, le dialecte québecois) pour deux sous. Comme
quoi la belle province a encore bien des charmes à délivrer.



Cécile Rais

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Les prochaines sorties

Carla Bruni-Sarkozy, "Comme si de rien n'était" (11 juillet).

Lily Allen, album prévu en septembre.

Tryo, "Ce que l'on sème" (1er septembre).

Ayo, "Gravity At Last" (29 septembre).

L'info musicale de la semaine

La radio britannique BBC a diffusé cette semaine pour la première fois depuis son enregistrement en 1964 un entretien avec John Lennon et Paul McCartney, oublié pendant 44 ans dans une boîte métallique pour pellicules de films.

"L'entretien perdu des Beatles" a été découvert dans une boîte rouillée dans un garage humide du sud de Londres, échappant de justesse à la décharge. Enregistré le 30 avril 1964 dans les studios de la télévision écossaise STV pour une émission pour enfants, ce document vidéo de neuf minutes serait la plus ancienne interview encore existante de membres du groupe.

Dans ce document, John Lennon et Paul McCartney reviennent sur leur rencontre lorsqu'ils avaient 13 ans, sur leur succès fulgurant et sur la façon dont ils travaillent ensemble à l'écriture des chansons.

Sur la création des chansons, McCartney explique: "Parfois, nous les écrivons sur de vieux pianos ou tout ce qui traîne autour de nous, guitares et autres trucs. En général, nous nous asseyons et nous essayons d'en faire sortir une rapidement". "Mais, encore une fois, il n'y a pas de formule. Il (Lennon) peut arriver avec quelque chose de complètement achevé, mais nous disons quand même que nous l'avons écrite tous les deux", poursuit Paul McCartney.

Le précieux document, a été déniché par un passionné de cinéma au milieu de 64 boîtes métalliques anonymes. La BBC a mis ce document en ligne sur son site internet (lien ci-dessous).