On la croyait enterrée, enfin! Et bien non, la momie resurgit de
son sarcophage, une troisième fois! Après "La Momie" (1999) et "Le
retour de la Momie" (2001), la saga imaginée par Stephen Sommers se
voit gratifiée d'un troisième volet, "La Momie: la tombe de l'Empereur Dragon ".
Cap sur la Chine
Ersatz d'Harrison Ford, Brendan Faser (à l'affiche également
dans "Voyage au centre de la Terre") reprend le rôle de Rick
O'Connell, dont la spécialité est de réveiller, bien malgré lui,
les momies maléfiques. Si le volet 3 ne déroge pas à cette règle,
il rompt néanmoins avec les deux premiers épisodes.
D'abord le réalisateur, Rob Cohen ("Fast and Furious", "XXX",
"Dragon: l'histoire de Bruce Lee") succède à Stephen Sommers.
D'autres regretteront peut-être la délicieuse Rachel Weisz, qui,
pour cause de maternité, est remplacée dans le rôle d'Evelyne, la
femme de Rick, par Maria Bello. Les sables égyptiens, enfin, ont
épuisé tous leurs secrets: cap sur la Chine !
Après les bandelettes, la terre cuite
1946, Oxford : Rick et Evelyn O'Connell s'ennuient ferme dans
leur manoir. Rick a du mal à se faire à sa vie de jeune retraité et
Evelyn peine à trouver l'inspiration pour un troisième récit sur
l'Egypte. Le couple est donc ravi quand le Foreign Office les
charge d'une mission diplomatique à Shangaï. C'est là qu'ils
revoient le frère d'Evelyn, Jonathan (John Hannah), en tenancier de
cabaret, et leur fils Alex (Luke Ford), maintenant âgé de 21
ans.
Celui-ci, en bon rejeton qui suit les traces de son père, a mis au
jour la tombe de l'Empereur Dragon (Jet Li) et de ses 5000 soldats,
les légendaires Guerriers de Terre Cuite. L'ancien maître chinois
et son armée attendaient que sonne l'heure du réveil depuis vingt
siècles...
Braquage et mayonnaise
C'est un genre que l'on connaît par
coeur. Il fonctionne toujours avec les mêmes ingrédients: le
malfrat qui veut finir sa carrière sur un coup d'éclat monte une
équipe, prépare minutieusement le coup, s'encanaille avec la fille
sublime sûrement moins innocente qu'il n'y paraît, puis signe le
casse du siècle après avoir déjoué moult imprévus.
Une recette simple, efficace: dans les films de braquage, la
mayonnaise prend à tous les coups. Et depuis les "Ocean's..." de
Steven Soderbergh, la sauce s'est affinée d'élégance et de
panache.
S'il suit ces codes, le " Braquage à l'anglaise " de Roger Donaldson ne donne pas
dans le tape-à-l'oeil clinquant de rigueur depuis les facéties du
duo Pitt-Clooney. Inspiré d'une histoire vraie, le film propose
davantage d'âpreté et de réalisme. Il s'inscrit dans les années 70,
ce qui nous évite au moins l'écueil de la pléthore de gadgets
high-tech, lasers et autres joujoux ultra-performants.
Dans le rôle du gangster au coeur tendre, Jason Statham ("Le
Transporteur") joue une partition qu'il maîtrise parfaitement. La
femme fatale par qui arrivera le braquage est incarnée par Saffron
Burrows ("Au nom du père"). Avec une toile de fond composée de
secrets d'Etat, Roger Donaldson ("La Recrue", "Le Pic de Dante",
"Cocktail") réalise un bon cambriolage à scandale, où les voleurs
sont certainement les plus innocents de l'affaire.
Les super-héros déculottés
Spiderman, Batman, X-Men et les 4
Fantastiques vont en prendre pour leur grade! Rien ne leur sera
épargné dans " Super Héros Movie ", second long métrage de Craig Mazin
("The Specials").
L'histoire commence dans un laboratoire de recherche: pendant une
visite scolaire, Rick (incarné par Drake Bell, un lycéen timide et
mal dans sa peau, élevé par son oncle et sa tante) est piqué par
une libellule génétiquement modifiée. Le garçon voit alors sa peau
devenir aussi solide que de l'acier et sa force atteindre celle de
dix hommes... Déterminé à mettre ses nouveaux pouvoirs au service
de la lutte contre le crime, Rick se confectionne un costume
approprié.
"Super Héros Movie" est la neuvième parodie dans laquelle
s'illustre Leslie Nielsen, alias l'oncle Albert. Ceux qui se sont
bidonnés devant "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?" ou la série des
"Y a-t-il un flic... ?" savent de quoi cet anti-héros est
capable...
Rachel Antille
L'agenda cinéma
Sorties de la semaine:
"Braquage à l'anglaise", de Roger Donaldson. Avec Jason Stratham, Saffron Burrwos
"Chasseur de dragons, d'Arthur Qwak et Guillaume Ivernel. Film d'animation
"La momie: la tombe de l'Empereur Dragon", Rob Cohen. Avec Brendan Fraser, Maria Bello
"Superhero Movie", de Craig Mazin. Avec Leslie Nielsen, Brent Spiner
La semaine prochaine:
"The Dark Knight" (Le Chevalier noir), de Christopher Nolan. Avec Christian Bale, Maggie Gyllenhaal, Morgan Freeman
"Le premier jour du reste de ta vie", de Rémi Bezançon. Avec Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Pio Marmaï
"L'empreinte de l'Ange", de Safy Nebbou. Avec Sandrine Bonnaire, Wladimir Yordanoff
"In Bruges", de Martin McDonagh. Avec Colin Farrell, Ralph Fiennes
"Caos calmo", d'Antonello Grimaldi. Avec Nanni Moretti
"Meet Dave" (Appelez-moi Dave), de Brian Robbins. Avec Eddie Murphy, Elizabeth Banks
Morgan Freeman grièvement blessé
L'acteur américain Morgan Freeman (71 ans) a été hospitalisé lundi dans un état grave à Memphis (Tennessee) après avoir été victime dans la nuit d'une violente sortie de route dans l'Etat voisin du Mississippi.
Il se trouvait lundi soir dans un état grave au Centre médical régional de Memphis, avec un bras et un coude cassés, une épaule endommagée, mais avec le moral, a précisé la porte-parole de l'acteur.
L'accident s'est produit dimanche peu avant minuit dans le comté rural de Tallahatchie, dans le delta du Mississippi, sur l'autoroute 32, à quelques kilomètres de Charleston. L'acteur possède une maison dans la région.
Au moment de l'accident, il conduisait la voiture dans laquelle se trouvait également une femme, la propriétaire du véhicule. On ignore l'état de santé de la passagère.
Pour une raison encore indéterminée, la voiture a quitté l'autoroute, a fait plusieurs tonneaux avant de finir sa course dans le fossé.
Morgan Freeman est à l'affiche du film "The Dark Knight", dernier volet en date des aventures de Batman, qui est en train de battre tous les records de recettes aux Etats-Unis.