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Ambiance lourde sur la Mostra de Venise

L'équipe de "Un Giorno Perfetto" sur le tapis rouge samedi à Venise.
L'équipe de "Un Giorno Perfetto" sur le tapis rouge samedi à Venise.
La 65e Mostra de Venise connaît un démarrage difficile, aucun des six films en compétition n'ayant véritablement séduit depuis l'ouverture mercredi, tandis que plusieurs essuient des critiques sévères.

Deux nouveaux films font leur entrée dans la course au Lion d'or
samedi, "Un giorno perfetto" de Ferzan Özpetek, et "Plastic city"
de Yu Lik-wai, tandis que les oeuvres dévoilées vendredi ont
déçu.

Quand la presse agresse

Ainsi, la construction complexe de "The burning plain", qui
déconcerte le spectateur avec des flash-back non identifiables
comme tels, paraît un peu "gratuite", estime le Corriere della
Sera, qui y voit "une astuce de scénariste" masquant "une mise en
scène tout juste correcte, scolaire".



Mais le vin se bonifie avec le temps, tempère le quotidien,
rappelant qu'il s'agit là du premier film en tant que réalisateur,
du brillant scénariste mexicain Guillermo Arriaga ("Babel", "21
grammes").



Quant au thriller érotico-littéraire "Inju", le critique de La
Repubblica l'éreinte en demandant "Que fait un tel film dans la
compétition au Lion d'or?", dans un article titré "Un film
d'horreur qui provoque l'hilarité".



Pour le Corriere, le vétéran de la Nouvelle vague "Barbet
Schroeder imite (mal) Alfred Hitchcock", dans ce film "sans
suspense, qui finit par irriter le spectateur, prisonnier d'une
farce cérébrale et velléitaire".

Deuxième mandat pour le directeur artistique

"Un faux pas dans la sélection difficile à pardonner", conclut
le quotidien à l'adresse du directeur artistique Marco Müller, qui
entame avec une équipe rénovée, un deuxième mandat de quatre ans à
la tête du festival.



Samedi, la compétition se poursuivait avec "Un giorno perfetto",
un film adapté du roman homonyme de Melania Mazzucco et au titre
trompeur, à l'instar de l'affiche, qui montre un couple et deux
enfants rieurs assis dans l'herbe, comme pour un pique-nique
(lire ci-contre).



afp/mej

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"Un Giorno Perfetto", chronique ordinaire et décevante

En fait, ce "jour parfait" finira par un drame, dit d'emblée le cinéaste dans une scène inaugurale où deux policiers frappent, au milieu d'une nuit pluvieuse, à la porte d'un appartement où ont résonné des coups de feu.

Dans ce film, la justesse du regard et celle du jeu des acteurs ne font pas oublier les effets mélodramatiques trop appuyés et l'intrigue secondaire inintéressante.

L'autre film en compétition dévoilé était "Plastic city" de Yu Lik-wai.

Ce polar mettant en scène la communauté japonaise au Brésil était l'un des films les plus intrigants de la sélection.

Hélas, une histoire incompréhensible de guerre des gangs sur fond de contrefaçon textile, un bombardement d'effets de mise en scène affectés, donnant à certaines scènes un air de vidéo clips, un déballage de violence et de "porno soft" racoleurs, ont eu raison de la patience des critiques les mieux disposés.