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Sorties CD: roi du blues et prince du blufunk

"One Kind Favor" du roi B.B.King fait un bien fou aux oreilles.
"One Kind Favor" du roi B.B.King fait un bien fou aux oreilles.
Le roi du blues B.B.King sort de sa retraite et plonge dans ses racines alors que le prince du blufunk Keziah Jones revient lui aussi aux sources avec «Nigerian Wood». Tryo signe lui un "Ce que l'on sème" aussi reggae qu'écolo.

La légende du blues, B.B.King , 83 ans le 16 septembre,
sort de sa retraite et nous gratifie d'un nouvel album studio, «One
Kind Favor». Il s'agit d'un opus de 12 reprises, celles de grands
standards du blues qui ont influencé le début sa carrière dans les
années 50.

B.B. King a tenu à donner un son vintage à son projet, en
restant fidèle aux enregistrements de l'époque, ce qui ravira les
inconditionnels de blues. Afin d'obtenir cette atmosphère
particulière, le producteur T-Bone Burnett (qui s'occupe de Robert
Plant & Alison Krauss, Roy Orbison ou Elvis Costello) et B.B.
King ont rassemblé des musiciens avec lesquels le «King of Blues»
avait commencé.

Des reprises des plus grands bluesmen

B.B.King revisite ainsi avec un talent intact John Lee Hooker
("Blues before sunrise"), Lonnie Johnson ("My Love is Down"),
Chester Burnett ("How many more years"), Lemon Jefferson ("See that
my Grave is kept Clean") ou encore son idole, T-Bone Walker ("I Get
So Weary").



Impossible de critiquer cet album car on ne s'attaque pas à un
génie comme B.B.King, l'auteur d'une cinquantaine d'albums
considérés pour la plupart comme des classiques du genre. Ce
d'autant que "One Kind Favor", s'il n'est pas franchement
révolutionnaire, est un pur bonheur pour les oreilles trop peu
habituées au blues et sonne comme une évidence dans la mélancolie
de cette fin d'été.

Keziah Jones: le blufunk est en lui

Cinq ans après «Black Orpheus», Keziah Jones , 40 ans, est de
retour dans les bacs avec «Nigerian Wood». Un nouvel album taillé
dans l'ébène, dans le coeur des musiques noires qui nourrissent son
style, de la soul américaine à l'héritage de l'Africain Fela Kuti,
son modèle.



Dans ce cinquième opus, cet artiste anglo-nigérian aux allures de
prince est fidèle au style qu'il a inventé, «le blufunk», un
mélange d'afro-reggae, de hip-hop et de jazz, rythmé par une
guitare diablement funky et reconnaissable entre toutes.



Enregistré à New York, l'album fait la part belle au blufunk («My
Kinda Girl», «Nigerian Wood»), mais propose aussi quelques titres
soul superbes comme «Long Distance Love» ou «Unintended
Consequences».

Une tournée qui commence dans le métro

Au-delà de sa musique, Keziah Jones fascine surtout par son
parcours. Sa famille l'envoie jeune étudier en Angleterre pour
qu'il devienne avocat ou médecin. Lui préfère jouer de la guitare
dans la rue. C'est d'ailleurs dans le métro à Paris qu'un patron de
label le découvre il y a 15 ans. En souvenir, Keziah Jones a choisi
de lancer «Nigerian Wood» par une série de mini-concerts dans le
tube parisien avant de partir en tournée.



Depuis, ce dandy aux allures de félin est un poids lourd de la
scène internationale qui n'oublie pas ses racines à Lagos où il
revient régulièrement se ressourcer. Nul doute que son «bois
nigérian» est une nouvelle fois taillé dans le succès.

Un quatuor aux mains vertes

Cinq après «Grain de Sable»,
Try
o revient dans les bacs avec «Ce
que l'on sème». Un opus de 15 titres, joyeux, au message
altermondialiste et écolo, dont le premie single «Toi et moi»
commence à se faire entendre dans les radios. A l'image du tube
«L'hymne de nos campagnes» qui avait rendu ce quatuor de potes très
populaire en 2005, ce quatrième album baigne une nouvelle fois dans
un reggae acoustique aux couleurs world music, marque de fabrique
de la bande.



Tryo se montre en outre conséquent avec ses valeurs en
s'impliquant aux côtés de Greenpeace. Tous les albums du groupe
sont ou seront réédités dans un packaging écolo. Même le plastique
du dernier CD est biodégradable! Sympa pour les oreilles et
ménageant l'environnement: que demander de plus d'un album?



Christine Talos

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Les autres sorties attendues

Stevie Wonder, "The Gospel Inspired by Lula" (1er septembre).

Thomas Fersen, "Trois petits tours (8 septembre).

Calexico, "Carried to Dust" (9 septembre)

Metallica, "Death Magnetic" (15 septembre)

Julien Clerc: "Où s'en vont les avions" (15 septembre).

Cyndi Lauper, "Bring Ya to the Brink" (15 septembre).

Travis, "Ode to J.Smith", 29 septembre

Ayo, "Gravity At Last" (29 septembre).

Oasis, "Dig Out Your Soul" (2 octobre).

Bob Dylan, "Tell Tale Signs" (6 octobre)

The Cure, "4,13 Dream" (13 octobre)

AC/DC, "Black Ice" (28 octobre).

Dido, "Safe Trip Home" (4 novembre)

U2, "No line on the Horizon" (18 novembre)

Les adieux de Ravi Shankar

Le maître du sitar Ravi Shankar, qui a popularisé la musique indienne en Occident, a fait à Paris ses adieux aux scènes européennes. A 88 ans, celui que George Harrison appelait "le parrain de la world music" et que le violoniste Yehudi Menuhin comparaît à Mozart, a donné en Europe une courte tournée annoncée comme la dernière. Après s'être produit à Londres début juin, il s'est arrêté pour deux soirs à la salle Pleyel avant quatre spectacles aux USA en octobre.

Le musée Victoria and Albert à Londres a acheté le design original du logo emblématique du groupe britannique Rolling stones pour plus de 92'500 dollars lors d'enchères aux USA. Cet original de l'un des plus célèbres logos au monde -des lèvres et une langue - va faire son entrée dans la collection permanente du musée.

Le roi Charles-Gustave XVI de Suède a distingué du prestigieux prix Polar Music la soprano américaine Renee Flemming et le groupe Pink Floyd pour leur contribution respective à l'opéra et et à la musique pop.

La première guitare brûlée par Jimi Hendrix, en 1967, a été adjugée jeudi soir 346'000 euros lors d'enchères à Londres, tandis que le premier contrat des Beatles a trouvé preneur pour 296'000 euros, a indiqué l'organisateur de la vente.