Ce nouveau refus de Londres intervient alors que la Grèce célèbre dans deux semaines le bicentenaire de son indépendance, le 25 mars 1821. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait officiellement demandé le prêt des frises du Parthénon à cette occasion.
Le locataire de Downing Street n'a laissé aucun espoir au rapatriement de ces frises antiques détachées du Parthénon et expédiées à Londres au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin.
Un "vol"
"Le gouvernement britannique a une position ferme depuis longtemps sur ces sculptures: elles ont été acquises légalement par Lord Elgin, conformément aux lois en vigueur à l'époque. Les commissaires du British Museum en sont légalement propriétaires depuis que [les frises, ndlr] sont entrées en leur possession", a déclaré Boris Johnson sans équivoque.
Les autorités britanniques arguent que les frises avaient été emportées avec l'autorisation des dirigeants ottomans, qui occupaient la Grèce à l'époque, mais Athènes estime qu'il s'agit d'un "vol".
Soutenue par de nombreuses personnalités à travers le monde, Athènes a toujours souhaité opter pour la voie diplomatique, plutôt que d'introduire une action en justice. Elle a proposé une médiation de l'UNESCO, l'institution de l'ONU chargée de la culture et de l'éducation, une offre rejetée par le British Museum.
ats/afp/lan