A presque 61 ans et plus de 40 ans de carrière, Julien Clerc sort "Où s'en vont les
avions?". Un 21e album en forme de question mais qui ne doit
laisser planer aucun doute. Le chanteur reste fidèle à lui-même, à
sa voix tremblée et haut perchée.
Trois ans après "Double enfance" et son introspection parfois
douloureuse (le divorce de ses parents notamment), le chanteur
adopte un ton plus badin dans ce plaisant "Où s'en vont les
avions?".
Des pilotes de haut vol
Toutes les musiques de ces douze titres (chansons d'amour,
ballades romantiques et airs mélancoliques se succèdent) sont
signées Julien Clerc. Mais le chanteur a aussi convoqué quelques
pilotes de haut vol pour mener à bien l'entreprise.
La plume de Maxime Le Forestier réapparaît dans "Restons amants"
et "Dormez". Jean-Loup Dabadie, auteur de l'éternel "Femmes, je
vous aime" et désormais membre de l'Académie française, signe le
lancinant "Apprendre à lire".
Figure aussi sur la pochette Carla Bruni Sarkozy (avec le beau
"Déranger les pierres"), que Julien Clerc avait encouragée bien
avant qu'elle ne complète son nom de famille. Enfin, la patte de
Benjamin Biolay, coproducteur, marque l'ensemble du disque, pas
toujours en finesse.
Metallica, le retour aux sources
L'affaire est entendue, tous les fans
de hard rock vous le diront: le nouvel album de Metallica , "c'est du lourd"! Du
bon vieux metal comme ils l'aiment! Dans les bacs depuis vendredi,
"Death Magnetic", neuvième galette du groupe américain en
vingt-sept ans de route, marque sans conteste un retour aux
sources.
La couverture déjà, un cercueil entouré d'un champ magnétique,
rappelle celle du cimetière de "Master of Puppets" (1986). James
Hetfield crache des "nightmare", "cyanide", "suicide" et
"apocalypse" qui surgissent tout droit du siècle passé. A signaler
aussi, le "M" acéré du logo, abandonné dans les années 1990 est de
retour. Un signe qui ne trompe pas.
Dans "Death Magnetic", Metallica retrouve le trash metal de ses
débuts californiens. Les guitares sont lâchées et les solos de
retour. Les fans du genre, dont on dit qu'ils sont conservateurs,
ne demandaient qu'à être rassurés et reconquis.
Trust tente un come-back
Avec son tube "Antisocial", Trust a marqué les années 80.
Trente ans plus tard, le groupe de hard-rock fait son come-back
avec un 12e album, "13 à table". Et sur son site, la bande à Bernie
annonce la couleur: Trust va "fracasser le marbre funéraire dans
lequel on l'avait trop vite relégué"!
Toujours dans la veine contestataire, Bernie Bonvoisin marche sur
les plates-bandes du rap ("Toujours parmi nous"). Dans
"Epistémophilique", il dénonce les méfaits de la peopolisation. Le
racisme n'y échappe pas dans "Black blanc beur".
Gageant que la scène rock ne l'a pas oublié, Trust reprend la
route pour une tournée en France dès le mois d'octobre.
Rachel Antille
Les autres sorties attendues
Travis, "Ode to J.Smith", (29 septembre)
Ayo, "Gravity at Last" (29 septembre)
Oasis, "Dig Out Your Soul" (2 octobre)
Bob Dylan, "Tell Tale Signs" (6 octobre)
The Cure, "4,13 Dream" (13 octobre)
Anastacia, "Heavy Rotation" (24 octobre)
Pink, "Funhouse" (27 octobre)
AC/DC, "Black Ice" (28 octobre)
Dido, "Safe Trip Home" (4 novembre)
U2, "No Line on the Horizon" (18 novembre)
Tom Jones, "24 Hours" (25 novembre)
Pink Floyd en deuil
Le claviériste Richard Wright, l'un des membres fondateurs du groupe britannique Pink Floyd, est décédé lundi à la suite d'un cancer, a annoncé son porte-parole. Il était âgé de 65 ans.
Richard Wright a notamment composé des musiques et chanté sur plusieurs albums du groupe comme "Dark side of the moon" (1973) - "The great gig in the sky" et "Us and them" sont ses compositions les plus connues - et "Wish you were here".
Claviériste et pianiste autodidacte, il avait fait la rencontre de Roger Waters et Nick Mason sur les bancs de l'école d'architecture et avait rejoint leur groupe de l'époque, Sigma 6, rebaptisé par la suite Pink Floyd en 1965. Il avait réalisé son premier album en solo, "Wet dream", en 1978.
Il avait quitté Pink Floyd juste après l'enregistrement de l'album "The wall", sorti en 1979, à cause de ses relations houleuses avec Roger Waters mais avait continué à jouer sur scène avec le groupe en 1980 et 1981.
Il avait également retrouvé Pink Floyd pour un concert du Live 8 en 2005 et pour un concert l'an dernier en hommage à Syd Barrett, un membre du groupe décédé en 2006.