Sorties CD: Henri Dès enchante son monde

Henri Dès a beau avoir 68 ans (si,
si!), il sait parler aux enfants. Il sort une seizième galette,
pour le plus grand plaisir des petits. Ainsi que de leurs parents.
Joliment intitulé "L'hirondelle et le papillon", l'album rime avec
écologie ("L'eau, c'est de l'or"), contes pour s'endormir ("Les
moutons") et nature ("L'hirondelle et le papillon", "Vive la
vie").

De la nostalgie aussi au menu de ce CD avec "Joyeuses vacances",
qui parle pourtant de... vacances, et un brin de morale avec "Le
mensonge". Quant au grincheux adorable de "C'est moi, c'est moi",
nul doute que chacun en connaît un dans son entourage...

Henri Dès, un des rares à faire l'unanimité

Henri Dès, c'est comme Zep. Il plaît à tout le monde. La presse
est unanime. L'homme est une icône. Parfaitement. Il "croque les
petits matins bonheur et le plaisir de mettre les pieds dans la
boue avec un talent fou", relève "Le Figaro". Il "captive le public
avec un naturel déconcertant", note "Télérama".



Même "Le Canard enchaîné" le complimente: "Henri Dès est à la
chanson pour enfants ce que Johnny est au rock franco-belge, une
vedette transgénérationnelle à la popularité imputrescible". Henri
Dès "est un monument, un point c'est tout", tonne "France Soir". Et
"L'hirondelle et le papillon" est un joli CD.

Après "Bad day", no good news

Il y a trois ans, "Bad day" déboulait
sur les ondes. La chanson est devenue un succès planétaire,
devenant même le morceau le plus joué par les radios ces 5
dernières années en Grande-Bretagne. De quoi donner le tournis à
son compositeur et interprète, Daniel Powter . De quoi aussi mettre une sacrée
pression sur ses épaules.



L'homme revient dans les bacs avec un nouvel album résolument pop
intitulé "Under the radar". Si "Best of me" fait irrémédiablement
penser à un morceau type du boys band Take That, "Whole world
around" puise en revanche son son du côté d'Oasis, malgré des
violons dégoulinants.



L'artiste canadien de 38 ans a certes la tâche difficile, après un
titre aussi aimé que "Bad day". Son nouveau CD est certes de bonne
facture dans l'en semble, mais aucun titre ne semble pouvoir
égaliser avec son éclatant single.



On retiendra "Next plane home", où le piano fait mouche. "Fly
away" n'est pas à jeter non plus. La guitare est joyeuse et
l'ambiance estivale. "Beauty Queen" est un rien larmoyant et James
Blunt n'est pas loin, malheureusement. Bref, "Under the radar" n'a
rien de révolutionnaire. Ni d'envoûtant. Trop de perfection tue la
perfection. L'album est bien ficelé, mais sans plus.

"Still unforgettable"

Natalie Cole avait cartonné en enregistrant un duo
posthume avec son père, Nat King Cole. "Unforgettable" s'était
vendu à des millions d'exemplaires. Agée de 58 ans, atteinte d'une
hépatite C liée à une période marquée par sa dépendance à la drogue
il y a plus de 25 ans, la chanteuse à la voix de velours revient
chanter en duo posthume avec son célébrissime paternel.



"Walkin' my baby back home", voilà le titre que la belle a choisi
pour entamer son nouvel album intitulé "Still unforgettable".
Certains lui reprocheront de se servir de la notoriété de son père.
Mais elle a su se faire un prénom. Et elle sort à nouveau un bel
album.



Nathalie Hof