La campagne s'intitule "It Started With Words", en français "Ça a commencé avec des mots", et elle a été lancée par la Claims Conference, une organisation new-yorkaise créée en 1951 qui vise à demander des dédommagements pour les victimes de la Shoah.
Cette campagne intervient alors qu’une récente étude réalisée par des chercheurs israéliens révèle que les mesures de confinement, liées au Covid, ont fait augmenter les propos haineux et antisémites sur internet. L'organisation craint que ce vitriol en ligne ne débouche sur des attaques physiques à la fin des différents confinements.
Dire les mots
La campagne propose des témoignages en vidéo de survivantes et survivants qui racontent ce qu’ils et elles ont vécu juste avant le début de l’Holocauste. "Des mots haineux étaient criés dans les parcs. Ces mots ont aliéné, rabaissé, choqué, pire, ils ont donné naissance à l’horrible massacre de six millions de Juifs", explique Gideon Taylor, président de la Claims Conference.
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La campagne cherche à mettre en contexte les origines de l’Holocauste et explique les mécanismes utilisés par les nazis pour obtenir du soutien en Europe. Des documents pédagogiques rappellent l’histoire de la Shoah, alors que des études montrent un manque croissant de connaissances sur l’Holocauste chez les jeunes.
Faire pression sur Facebook
Ce n'est pas la première campagne menée par Claims Conference. L'année dernière déjà, elle avait diffusé des témoignages de survivants, une façon de faire pression sur Facebook pour que la plateforme interdise les messages négationnistes ou de haine envers les Juifs.
Face à l’augmentation de posts haineux sur internet, le président de l'organisation utilise à nouveau les médias sociaux pour lutter contre les détracteurs sur leur propre terrain.
Laurence Viyo/mccoz