"Mon corps, ma bataille", s'intitule ce volet spécial de l'émission culturelle "Ramdam" consacré à la danse. Jusqu'où peut-on aller avec son corps? Quelles sont les limites de cet instrument mis au service d'une chorégraphie? Peut-on vraiment librement disposer de son corps?
Autant de questions auxquelles danseuses, danseurs et chorégraphes apportent des réponses nuancées dans un contexte où plusieurs institutions suisses et internationales sont frappées par des affaires de harcèlement d'ordre sexuel, moral et psychologique.
Des pressions qui menacent un interprète de ne plus avoir de travail si il n'est pas dans le consentement, relève notamment la danseuse et chorégraphe vaudoise Yasmine Hugonnet. Elle évoque aussi la nudité pour un danseur qui, contrairement aux apparences contemporaines, est loin d'aller de soi et nécessite une sérénité du climat de travail.
L'importance de l'encadrement
Les jeunes étudiantes et étudiants en danse contemporaine à la Manufacture à Lausanne, la Haute école des arts de la scène, se disent quant à eux pas surpris par les affaires de harcèlement touchant certaines compagnies mais trouvent salutaire qu'elles sortent au grand jour. Ils s'estiment toutefois bien encadrés durant leurs études sur ce point.
Loïc Touzé, danseur et chorégraphe encadrant les étudiants de la Manufacture, indique que le contexte a changé en vingt ans: "La relation qu'on a désormais dans le cadre du travail fait qu'on est beaucoup plus en contact physiquement avec les étudiants. Aujourd'hui, je suis toujours à leur demander la permission d'entrer physiquement en contact. Cette prise de conscience permet davantage d'attention et d'être dans un environnement plus respectueux".
olhor
"Ramdam" est à (re)voir en tout temps sur Play RTS.