En 2022, la pop culture suisse célèbre cinq anniversaires

Avec Camille Rebetez au scénario et Pitch Comment au dessin, la BD "Les indociles" naît en 2012.

Dans le Jura à la fin des années 1960, Lulu et Jo ont 17 ans. L'un est fils d'ouvrier, tandis que l'autre est le fils du patron horloger du coin. À travers "Les indociles", nous suivons ces deux adolescents rebelles, rejoints par leur amie Chiara, qui grandissent au fil des albums jusqu'à fonder leurs propres familles. Ils finissent par perdre certaines de leurs illusions, sans pour autant totalement abdiquer.

Une série télévisée est en cours de réalisation, dont le tournage, initialement prévu pour mars 2022, débutera finalement en novembre. La série sera ensuite diffusée sur la RTS.

En attendant "Les indociles" aura droit à un recueil qui sortira au printemps.

>> À écouter, l'interview de Camille Rebetez :

Les Enfants Rouges Editions - Camille Rebetez/Pitch Comment

Au milieu des années 1990, Lausanne est la capitale du rap romand, grâce au groupe Sens Unik qui cartonne et représente fièrement le hip-hop romand à l’étranger.

C’est à cette période que Nega et Stress, entre Genève et Lausanne, forment Double Pact, rejoints par le beatmaker et DJ Yvan. Le trio enregistre quelques maquettes avant de sortir en 1995 son premier maxi CD. Suivront trois albums, des apparitions aux côtés de stars du rap français de l’époque comme la Fonky Family sur l'album "... C'est comme la vie" et Cut Killer sur l'album "Opération Freestyle", ainsi que de nombreux concerts.

En 2002, les membres du trio ont besoin de s’émanciper chacun de leur côté. Stress, juste après la séparation de Double Pact, entame sa carrière solo. Une carrière qu'il mène toujours aujourd'hui tout en gardant en mémoire la période de son groupe, comme une sorte d’école de la musique et du monde professionnel.

À écouter, interview de Stress et Nega, qui reviennent sur les débuts de Double Pact et leurs carrières respectives:

DR

Lorsqu'il débarque en 1982 avec ce morceau clownesque, ou ovniesque, le Valaisan Bernie Constantin n’y croit pas une seconde. Pour lui, c’est une blague, un délire du dimanche entre amis. Pourtant, "Switzerland Reggae" fait le tour des plateaux de télévision et son 45 tours s’écoule à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.

À 74 ans, celui que l’on surnomme "l’iguane des Alpes" en référence à Iggy Pop, a dû faire face à quelques ennuis de santé. Pour cette raison, Bernie Constantin ne prévoit pas d’événement particulier cette année autour des quarante ans de son tube.

>> À écouter, interview de Bernie Constantin dans un café lausannois, accompagné de son fils, l'humoriste Jessie Kobel :

En 1992, un certain Philippe Chappuis, Un Genevois de 25 ans à l’époque, crée un personnage de BD qui va changer sa vie à tout jamais. Petit, nonchalant, long menton, grosse banane jaune sur la tête: Titeuf est né.

Au fil de ses aventures, Titeuf a laissé son empreinte dans la pop culture internationale, pour très longtemps. Au compteur: seize albums, cinq jeux vidéo, un film, un 'pestacle' et un dessin animé. La suite? Pas de film, pas de parc d’attractions. D’autres aventures, probablement en BD, tant que Zep continuera de trouver l’inspiration dans les moeurs de la jeunesse de demain…

>> À écouter, interview avec Zep, dans la maison de l'artiste, qui retrace le parcours de Titeuf :

Laurent Gillieron

En 1982, Jean-François Acker créait l’une des radios francophones de ladite "contre-culture". Brouillonne et pro à la fois, spontanée, curieuse, créative et impertinente, parfois insolente et punk.

Elle s'inscrit dans une époque où les stations de radio libres françaises, expérimentales et plus ou moins folles, saturent la FM, en parallèle à l'arrivée de nouveaux genres musicaux comme le punk, le rap et la new wave.

Menées par des jeunes gens modernes façon Jean-François Bizot de Radio Nova, ces radios sauvages dévoilent de nouvelles musiques venant de partout à tout le monde, bien avant internet.

Couleur 3 s’inscrit dans le foisonnement créatif de cette période unique et bénie, le début des années 1980, qui clôture les Trente Glorieuses, juste avant la gueule de bois et la crise économique. Elle est l’une des premières radios au monde à la fois culturelle, musicale et avant-gardiste émanant d’un service public. Un tour de force à la fois politique, culturel et social. Sa velléité première est de s’adresser aux jeunes, rien qu’aux jeunes.

>> À écouter, interview avec le chef d’antenne Antoine Multone, travaillant chez Couleur 3 depuis deux ans. :

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