Née en Moravie, région de l'actuelle République tchèque, l'écrivaine s'est réfugiée en Suisse à l'âge de 15 ans en 1945. La Suisse ne lui était pas totalement inconnue; sa famille parlait allemand et sa grand-mère, originaire d'Argovie, lui avait enseigné le suisse allemand. Mais le séjour se révèle pénible comme elle le raconte dans son autobiographie "Fremd genug" (2010).
En 1950, la famille émigre à New York où Erica Pedretti est malheureuse. Elle rencontre alors son futur mari, Gian Pedretti, dont elle avait fait la connaissance à l'âge de 16 ans lors d'une formation en orfèvrerie. Mariés en 1952, ils ont cinq enfants et s'installent à Celerina, dans les Grisons.
Outre de nombreux séjours à l'étranger, liés à des mandats d'enseignement ou à des bourses d'écriture, le couple a vécu alternativement à Celerina (GR) et à La Neuveville, au bord du lac de Bienne. "La patrie est quelque chose qui n'existe pas", résumait un jour Erica Pedretti dans une interview.
Plusieurs prix littéraires
Erica Pedretti a d'abord pratiqué les arts visuels avant de se tourner vers la littérature en 1970. L'écrivaine a reçu plusieurs prix littéraires notamment le prix Ingeborg Bachmann en 1984 pour son texte "Le modèle et le peintre" qui lui a servi de base pour son roman "Valérie ou l'œil profane" paru en 1986.
Elle a aussi été récompensée par le prix de la Fondation Schiller suisse en 1975, le grand prix littéraire de la ville de Berne en 1990, le prix Marie-Luise Kaschnitz en 1996, le prix Vilenica de l'association des écrivains slovènes et le prix culturel du canton des Grisons (en 1999).
Enfin, elle a reçu le prix suisse de littérature en 2013 pour l'ensemble de son oeuvre aux côtés de Jean-Marc Lovay et Fabio Pusterla.
Parallèlement à son activité d'écrivaine, Erica Pedretti a créé une vaste œuvre picturale qu'elle a régulièrement présentée dans des expositions collectives et individuelles.
ats/aps