La culture peut-elle être écologiquement responsable?

Avec son vélo-cargo customisé, le chanteur et musicien lausannois François Vé fait le plein d'énergie solaire en roulant et la dépense ensuite lors de ses concerts.

Le musicien aime la nature. Il a d'ailleurs passé tout l'été dans son chalet sur les hauteurs de Montricher (VD) pour faire de la musique sans aucune source d'énergie polluante: pas d'électricité, zéro connexion internet et pas d'eau courante.

Pour faire fonctionner son matériel électrique, le Vaudois utilise son célèbre vélo-cargo muni de panneaux solaires. Il utilise son vélo pour aller de ville en ville. Avec sa tournée "Helvetica", le vélo de François Vé a comptabilisé près de 6'000 kilomètres. En tout, son compteur affiche pas loin de 14'000 kilomètres.

Sa conscience écologique est née en 2010 lorsqu'il est parti faire un tour du monde en vélo et train. Un voyage initiatique et artistique qui a décidé le musicien à abandonner sa voiture dès son retour. "J'aime être mon propre moteur. [...] Je me sens bien sur un vélo, c'est une forme de liberté, un bien-être", témoigne François Vé.

>> A écouter: le premier épisode de la série :

RTS - Witold Langlois

Pour sa première grande exposition à Plateforme 10, à Lausanne, le Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains (MUDAC) confirme ses intentions éco-responsables tant au niveau logistique qu'artistique.

Sur 2000 mètres carrés d'un espace totalement modulable, le MUDAC a installé son exposition "A Chair and You" présentant une collection majeure de chaises d'artistes, de designers et d'architectes. Pour acheminer les oeuvres à Plateforme 10, le MUDAC n'a fait qu'un seul convoi depuis Genève, où est basée la collection.

Si une prise de conscience écologique a eu lieu concernant l'acheminement des oeuvres, il en va de même pour les montages d'exposition et le travail des équipes dans le musée. Le regroupement de trois institutions au sein de Plateforme 10 permet du prêt de matériel.

"Nous avons tous une responsabilité [...] Le recyclage, et le partage de moyens sont vraiment des pistes concrètes. Nous ne sommes pas dans le voeu pieux, mais dans une action concrète et raisonnée que nous essayons d'appliquer dans nos méthodes de travail. Après, nous avons aussi des règles de conservation que nous devons respecter", souligne Christophe Krebs, administrateur du MUDAC.

>> A écouter: le deuxième épisode de la série :

Mudac - Nicolas Polli

La série "Narvalo" réalisée par Matthieu Longatte, diffusée sur Canal+, a opté pour un tournage éco-responsable chapeauté par l'association française EcoProd qui encourage, sensibilise et conseille les sociétés de production audiovisuelles françaises pour être plus écologiques.

Pour cette série, StudioCanal a décidé d'être volontairement supervisée et dirigée vers une attitude toujours plus éco-responsable sur le tournage. La série fait office de laboratoire test pour de futures productions. Une chargée d'éco-production veille aux bonnes pratiques lors des tournages.

Pour avoir une vision complète de son empreinte carbone, l'équipe de production s'est soumise à un bilan carbone avant le tournage et refera un bilan à la fin. "En fonction du nombre de tonnes carbone que l'on aura consommé, nous ferons un travail de compensation grâce à des investissements via des associations [...] Nous sommes un peu précurseurs", explique Emmanuel Jacquelin, producteur de StudioCanal.

Des cendriers de poche aux gobelets réutilisables, en passant par les sandwichs végétariens et le recyclage des costumes, l'équipe de tournage de "Narvalo", comme ses comédiens, fait l'effort de ces petits gestes qui peuvent faire la différence.

>> A écouter: le troisième épisode de la série :

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