Modifié

Le British Museum finalise un accord pour le retour en Grèce des marbres du Parthénon

Difficiles négociations entre Londres et Athènes sur le retour des marbres du Parthénon à l'Acropole
Difficiles négociations entre Londres et Athènes sur le retour des marbres du Parthénon à l'Acropole / 19h30 / 2 min. / le 1 février 2023
Les marbres du Parthénon pourraient "bientôt" être remis à la Grèce dans le cadre d'un prêt à long terme en cours de finalisation entre le British Museum et Athènes. La Grèce explique lundi que les négociations "ne sont pas faciles".

Selon The Telegraph, le président du musée et ancien ministre britannique des Finances George Osborne est en train de conclure un accord avec Athènes pour le retour en Grèce de ces trésors, dans le cadre d'un "échange culturel" qui permettrait de contourner une loi britannique empêchant le musée londonien de démanteler sa collection.

"Nous avons déjà dit publiquement que nous cherchons activement un nouveau partenariat concernant le Parthénon avec nos amis en Grèce et alors que nous entrons dans une nouvelle année, des discussions sont en cours", a réagi la semaine dernière un porte-parole du British Museum.

Lundi, le porte-parole du gouvernement grec a admis que les négociations "ne sont pas faciles". "Nous avons parcouru un long chemin, on a fait des pas (en avant) et les efforts continuent",  a-t-il affirmé lors d'un point de presse, sans livrer de détails concrets sur leur teneur.

Question ouverte depuis des décennies

Depuis le début du XXe siècle, la Grèce demande officiellement la restitution sans succès d'une frise de 75 mètres détachée du Parthénon, ainsi que d'une des célèbres cariatides provenant de l'Erechtheion, petit temple antique également sur le rocher de l'Acropole, toutes deux pièces maîtresses du British Museum.

Le Royaume-Uni affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au British Museum. Mais la Grèce soutient qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous occupation ottomane.

L'accord négocié entre le musée et la Grèce serait, selon les sources citées par The Telegraph, un accord de prêt pour que la frise retourne en Grèce rapidement. Mais ce "geste" ne mettrait pas fin à la querelle, Athènes entendant bien continuer à exiger une restitution totale.

Les médias grecs avaient déjà rapporté en décembre que des négociations secrètes étaient en cours depuis un an entre George Osborne et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Le gouvernement britannique avait alors rappelé que le British Museum était soumis à une loi de 1963 qui l'empêche de céder ou vendre des objets de sa collection, à part dans des conditions très limitées.

>> Lire aussi : Restituer - A qui appartiennent les collections des musées?

Trois fragments restitués par le pape

Mi-décembre, le pape François "a décidé de faire don à Sa Béatitude Hiéronyme II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, des trois fragments du Parthénon conservés avec soin depuis des siècles dans les collections pontificales et les Musées du Vatican", a indiqué le Vatican dans un communiqué.

Ce geste, dont la date n'a pas été précisée, a été décidé "en signe concret du désir sincère de poursuivre le chemin oecuménique de témoignage de la vérité". Selon Vatican News, site officiel d'informations du Vatican, il s'agit de trois fragments en marbre arrivés à Rome au XIXe siècle par des voies inconnues. Ils représentent une tête de cheval, le visage d'un jeune garçon et une tête masculine barbue.

Le ministère grec de la Culture et des Sports a salué dans un communiqué cette restitution, estimant qu'elle soulignait "le caractère spirituel et fraternel du geste papal envers l'Eglise orthodoxe de Grèce".

vajo avec afp

Publié Modifié