Après la disparition de Marylin Monroe en 1962, la jeune femme est devenue en 1966 un nouveau sex-symbol. Elle a cependant regretté ce statut, considérant que "les gens se moquaient totalement" d'elle et ne s'intéressaient "qu'à l'autre femme", habillée "d'un bikini en peau de lapin".
L'actrice souhaitait en effet prouver son talent, mais le grand public était "amoureux de cette espèce de super woman venue tout droit d'Amazonie".
Début de carrière difficile
Jo-Raquel Tejada, née à Chicago le 5 septembre 1940 d'un ingénieur aéronautique bolivien et d'une Américaine, a grandi en Californie. Après un bref mariage avec James Welch et un séjour à Dallas, elle se réinstalle à Los Angeles en 1963.
L'agent publicitaire Patrick Curtis lance la carrière de cette jeune femme et la convainc de garder le nom de Welch pour masquer ses origines latines, alors peu au goût hollywoodien. Elle démarre dans des films considérés comme médiocres, le plus notable d'entre eux étant "L'homme à tout faire", où elle apparait aux côtés d'Elvis Presley.
Célébrité dès 1966
Après une vingtaine de rôles de figuration, l'actrice est repérée par la 20th Century Fox qui la choisit en 1966 comme tête d'affiche pour "Le voyage fantastique" de Richard Fleicher. Le film de science-fiction fait décoller sa carrière. Cette même année, elle incarne une sauvage préhistorique dans "Un million d'années avant Jésus-Christ".
"Les gens me voyaient en sex-symbol mais en réalité j'étais mère célibataire avec deux jeunes enfants", s'exclame-t-elle un demi-siècle plus tard dans son autobiographie "Beyond the cleavage" ("Au-delà du décolleté").
Cantonnée à sa beauté
Raquel Welch enchaîne les films dans les années 70 mais reste cantonnée à son statut de beauté dans tous les genres où elle s'aventure. Westerns ("Bandolero", "Un colt pour trois salopards"), films policiers ("La femme en ciment") ou encore comédies ("L'animal" de Claude Zidi avec Belmondo).
En 1969, des scènes érotiques avec l'acteur Jim Brown dans "Les cent fusils" et son rôle de transgenre dans la parodie "Myra Breckinridge" (1970) ne lui permettent pas de faire évoluer son image. Elle obtient un Golden Globe pour "Les trois mousquetaires" en 1973.
Congédiée par la MGM sur le tournage de "Rue de la sardine" en 1982, l'actrice attaque le studio et obtient quinze millions de dollars pour rupture abusive de contrat. Au début des années 2000, la sexagénère, qui a longtemps caché ses origines latines, renoue avec ses racines dans "Tortilla soup" (2001) ou "American Family" (2002).
mera avec afp