"La définition la plus proche de ce qu'est une dystopie, littéraire ou cinématographique, c'est une utopie racontée de l'intérieur. En substance, l'utopie et la dystopie partagent une propriété commune: ce sont des récits qui se passent dans des mondes clos, dans lesquels des individus obéissent à des lois immuables (...). Dans la dystopie, ce monde est raconté par un être humain qui se confronte aux conséquences de ces lois", explique Marc Atallah, directeur de la Maison d'Ailleurs à Yverdon.
La dystopie est un récit de nos aliénations dans un monde transformé par des règles qui - apparemment - ont été posées pour que l'existence humaine soit meilleure.
"C'est toujours difficile d'expliquer le succès d'un genre littéraire. Mais quand on lit une dystopie, bizarrement on se retrouve dedans. Ce n'est pas juste parce que c'est dark que c'est fascinant. Vous reconnaissez quelque chose de votre monde à vous. Par exemple, lors de la pandémie, tous les médias romands ont pris "1984" d'Orwell - une dystopie stricto sensu - comme exemple de cette privation de liberté liée au confinement (...). Soudainement, ce roman venait éclairer ce qu'on était en train de vivre: comment, pour des questions de santé publique, on était tous d'accord de restreindre nos libertés"
Quel est le but des dystopies? En a-t-on toujours crée? Pourquoi les dystopies fascinent-elles à ce point?
Julie Kummer et l'équipe du Point J