La journaliste et écrivaine Annik Mahaim est décédée des suites d'un cancer

Plus d'une centaine de personnes ont participé à la cérémonie, où les proches d'Annik Mahaim - membres de sa famille, de la gauche, du Mouvement de libération des femmes (MLF) et du milieu littéraire - se sont succédé sur le podium pour évoquer son parcours.

Vivant à Paris dans les années 70, Annik Mahaim y fait du théâtre et écrit des poèmes et des chansons, qu'elle chantera au Festival de la Cité à Lausanne. Elle s'engage également pour la cause féministe et milite au MLF. Elle fera aussi partie de la Ligue marxiste révolutionnaire.

De retour en Suisse, Annik Mahaim a été journaliste, notamment à la RTS, où elle finit sa carrière au sein de la rédaction multimédia en 2013, lorsqu'elle prend sa retraite.

Michel Moret, son premier et dernier éditeur

"Carte blanche" a été son premier roman publié aux Editions de l'Aire en 1991, immédiatement récompensé d'un prix. Elle a publié plus de la moitié de ses romans aux Editions de l'Aire.

Au moment du décès de Michel Moret, fondateur de la maison d'édition, en décembre dernier, elle se décrivait comme "orpheline" sur sa page Facebook et rappelait que Michel Moret avait été son premier et dernier éditeur.

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"S'en sont suivis 35 ans de publications, dans l'intimité si particulière de l'écriture, de brouilles transitoires aussi, de belles fêtes, de rencontres", poursuit l'écrivaine dans son hommage.

Une quinzaine de romans

Annik Mahaim a publié au total une quinzaine de romans, de nouvelles et d'essai. On peut notamment rappeler "Ce que racontent les cannes à sucre" (2011), qui emmène le lecteur dans le passé colonial de l'île Maurice, où Annik Mahaim avait une partie de ses ancêtres. Son dernier roman, "Franchir les ravins", est paru en 2023.

Passionnée d'histoire, celle qui a étudié les Lettres à Lausanne a aussi publié deux essais en collaboration avec Ursula Gaillard, "Un siècle d'Union syndicale suisse" (1980) et "Retards de règles" (1983).

En 2019, elle a participé à la Grève des femmes ainsi qu'à un ouvrage collectif, intitulé "Tu es la soeur que je choisis" avec une trentaine d'écrivaines romandes. Pendant de nombreuses années, Annik Mahaim a encore donné des ateliers d’écriture.

ats/edel