Le 24e Festival international de films de Fribourg a démarré samedi. Pas moins de 80 films attendent jusqu'au 20 mars les amoureux du 7e art. La compétition internationale comprend 13 longs métrages dont près de la moitié d'Amérique latine et quasi la totalité en première suisse.
La cérémonie d'ouverture samedi soir, en présence du directeur
de l'Office fédéral de la culture Jean-Frédéric Jauslin, verra la
projection du film du Colombien Ciro Guerra, "Los viajes del
Viento".
Un film oscarisé en clôture
Le patron du festival Edouard Waintrop a eu la main
particulièrement heureuse avec son choix de films: la séance de
clôture projettera "El secreto de sus Ojos", de l'Argentin Juan
José Campanella, qui vient de rafler l'Oscar du meilleur film
étranger. Ces deux films ne sont pas en lice.
La compétition fait la part belle aux jeunes réalisateurs. Pas
moins de sept films sont une première oeuvre. Une grande dame du
cinéma préside les travaux du jury international: l'actrice
allemande Hanna Schygulla. Le Grand prix du Festival international
de films de Fribourg (FIFF), intitulé "Le regard d'or", est doté de
30'000 francs.
Zhao Liang à l'honneur
Six panoramas, un forum public autour des séries TV au
Proche-Orient et trois sélections de courts métrages sont également
au programme ainsi que des cartes blanches et des séances
spéciales. Parmi les séances spéciales, le FIFF présente l'oeuvre
intégrale du jeune Chinois Zhao Liang. Enfant de la révolution
numérique, il réalise depuis une dizaine d'années des documentaires
exceptionnels sur son pays.
Le festival a donné carte blanche d'une part au Lausanne
Underground Film & Music Festival et d'autre part à Rui
Nogueira, fondateur et responsable du CAC Voltaire de Genève.
Sélections thématiques de films, les panaromas emmènent le
spectateur aux quatre coins du monde et dans des univers très
différents les uns des autres.
Excursion russe
Véritable première dans l'histoire du FIFF, l'un d'eux, intitulé
"Je me balade dans Moscou", présente 19 films russes, dont la
majorité sont postérieurs à 2000. C'est désormais entré dans les
moeurs du festival: le FIFF bouscule les frontières et ne se
cantonne plus aux films dits du Sud.
Il flirte aussi avec des films à grand spectacle avec un panorama
dédié aux "Rois maudits de Corée", dont l'intitulé est un clin
d'oeil à la saga de Maurice Druon, "Les Rois maudits". Les films
agendés s'annoncent cependant plus violents et torrides que la
production de feu l'académicien français. Idem pour la sélection du
"Tombeau des Yakusa", dédié au Japonais Kinji Fukasaku.
ats/hof
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