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Le FIFDH prime le Suisse Daniel Schweizer

Le FIFDH se penchait notamment sur le sort des enfants soldats dans les conflits africains. (crédit photo: Marcus Bleasdale).
Le FIFDH se penchait notamment sur le sort des enfants soldats dans les conflits africains. (crédit photo: Marcus Bleasdale).
Le Festival du film international sur les droits humains (FIFDH) de Genève s'est terminé dimanche sur un bilan positif, avec une fréquentation record. Le jury a primé "Burma VJ-Reporting from a closed country" de Anders Hogsbro Ostergaard et "Dirty Paradise" du Suisse Daniel Schweizer.

Le film de Anders Hogsbro Ostergaard retrace le destin de
journalistes dissidents en Birmanie qui ont couvert au péril de
leur vie la révolte de moines bouddhistes contre la junte militaire
en 2007.



"En couronnant ce film, le jury a entendu soutenir tout un peuple
en marche vers la liberté", indiquent dimanche les organisateurs
dans un communiqué.



Ex-aequo avec ce film, l'oeuvre du Suisse Daniel Schweizer "Dirty
Paradise" revient sur une catastrophe écologique en Amazonie.



Par ce choix, le jury a voulu dénoncer, aux côtés des Indiens
Wayana, un crime écologique qui frappe très durement un peuple
pacifique et démunis, en harmonie avec une nature que l'homme
moderne s'acharne à détruire, explique-t-il. Ce prix est doté de
10'000 francs.

Le Congo et Srebrenica

Le palmarès retient aussi "Children of War" de Bryan Single
(Prix de la fondation Barbara Hendricks pour la paix et la
réconciliation, 5000 francs). Cette oeuvre donne la parole aux
enfants du Congo, acteurs forcés d'une guerre qui n'est pas la
leur.



"Nino's Place" de Aude Léa Rapin et Adrien Selbert obtient le
grand prix de l'Organisation mondiale contre la torture (5000
francs). Ce reportage revient sur les horreurs commises à
Srebrenica en 1995. Il questionne sans ménagement les attitudes
d'indifférence et de résignation face aux attentes des victimes et
de tolérance à l'égard des bourreaux.



ats/sbo

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Quelque 18'000 spectateurs, un record

Cette 8e édition du FIFDH a connu un succès sans précédent avec une fréquentation estimée à 18'000 festivaliers du 5 au 14 mars. L'édition précédente avait attiré environ 16'000 personnes.

Le FIFDH affirme "plus que jamais sa fonction de tribune libre face au Conseil des droits de l'homme et le rôle essentiel du cinéma comme agitateur d'idées", soulignent les organisateurs.