A Paris, dans la cour de l'ambassade helvétique, l'objectif est de montrer l'image d'une Suisse ouverte et dynamique. Pour réaliser ce lieu unique, deux artistes genevois ont eu carte blanche pour décorer la Maison suisse. Laure Marville rend hommage à deux autrices romandes, Alice Rivaz et Corinna Bille, et Thomas Liu Le Lann raconte le corps et la performance.
Une perspective féministe
La Genevoise Laure Marville s'exprime principalement à travers la linogravure sur tissu ou papier et présente pour sa carte blanche une série de toiles recto verso jouant sur l'ambivalence entre la référence à un objet public et puissant, le drapeau, et l'évocation d'un univers domestique et intime.
"J'ai décidé de mettre en lumière la littérature féminine suisse de la deuxième partie du XXe siècle, que je n'ai pas assez lue à l'école, du tout. L'idée n'est pas de faire des citations d'un point de vue trop illustratif ou littéral, mais d'amener leur pensée et leur regard sur la Suisse à travers un travail dont je suis l'autrice", explique l'artiste Laure Marville dans le 12h30 du 12 août.
Interroger la performance
Plutôt connu pour ses sculptures, l'artiste Thomas Liu Le Lann réalise quant à lui pour cette carte blanche une installation vidéo sportive, intitulée "GYM". L'oeuvre met en scène un groupe de participants aux compétences techniques et physiques limitées, oscillant entre improvisation et montage inspiré du langage télévisuel sportif.
"Avant d'en arriver à la sculpture, il y avait le corps. J'utilisais beaucoup mon corps dans mon travail et puis j'ai coupé avec cela. Depuis deux ans j'essaie de remettre le corps, mon corps, dans mon travail et cette progression se fait par la vidéo pour l'instant", indique Thomas Liu Le Lann dans le 12h30.
Propos recueillis par Ariane Hasler
Adaptation web: ld
La Maison suisse, ambassade de Suisse en France, 142 rue de Grenelle, 75007 Paris, du 27 août au 8 septembre pendant les Jeux Paralympiques.