L'institution genevoise a rendu hommage dimanche à un "exceptionnel directeur", qui a présidé à son destin de 1980 à 1995. Durant son mandat, il a "insufflé une gloire particulière à l'institution, la dotant d'un véritable rayonnement, soulignant son excellence grâce à des productions remarquables", a souligné le Grand Théâtre.
Selon le président du Conseil de fondation du Grand Théâtre Xavier Auberson, Hugues Gall lui a donné "une grande ouverture artistique". Il a "énormément contribué à son développement vers un opéra global, mélange de toutes les expressions artistiques, notamment lyriques théâtrales et musicales".
Eloge de Rachida Dati
La ministre française de la culture Rachida Dati a pour sa part salué le décès d'un "grand serviteur" de la culture et de l'art lyrique. Depuis les années 60, Hugues Gall a su marquer de son empreinte la vie culturelle française et suisse, a-t-elle écrit sur le réseau social X.
Le secrétaire perpétuel d'Hugues Gall Laurent Petitgirard a lui honoré "la mémoire d'une personnalité majeure du monde de l'opéra, de la musique et de l'administration de la culture".
Artisan de la complémentarité Garnier - Bastille
Avant d'arriver dans la cité de Calvin, Hugues Gall avait été directeur adjoint de l'Opéra de Paris sous Rolf Liebermann entre 1973 et 1980. En 1995, il était revenu dans la Ville lumière pour diriger l'Opéra de Paris jusqu'en juillet 2004.
"Ces neuf années auront vu la réussite enfin consacrée du projet de l'Opéra Bastille, associé au Palais Garnier dans une relation solidement unifiée: 360 représentations par an sur les deux scènes, devant près de 900'000 spectateurs; 80 productions lyriques et une politique de commande qui a permis de faire entrer la création à l'Opéra Bastille", rappelle l'Académie française des Beaux Arts, dont il était membre.
En 2008, Hugues Gall avait pris la direction de la Maison et des jardins de Claude Monet-Giverny, non loin de Paris, pour un premier mandat de cinq ans, renouvelé jusqu'à son décès.
ats/vic