Le prix Pritzker de l'architecture décerné au Japonais Riken Yamamoto
"Riken Yamamoto, architecte et militant social" oeuvre à "des sociétés harmonieuses en dépit de la diversité des identités, des économies, des politiques, des infrastructures et des logements", ont salué dans un communiqué les organisateurs du prix Pritzker, souvent comparé au "prix Nobel" de l'architecture.
"Pour moi, reconnaître (l'existence d'un) espace est une reconnaissance de toute une communauté", a déclaré dans le communiqué le lauréat né en 1945 à Pékin mais qui a émigré à Yokohama, au Japon, après la Seconde guerre mondiale.
"L'approche actuelle de l'architecture met l'accent sur la vie privée en niant la nécessité des relations sociales. Nous pouvons pourtant continuer de respecter la liberté de chaque individu tout en vivant ensemble dans un espace architectural, comme une république qui forge de l'harmonie entre les cultures et les étapes de la vie", a aussi plaidé Riken Yamamoto, cité par les organisateurs du prix Pritzker.
"Elégance, normalité, poésie et joie"
Riken Yamamoto a été choisi "d'abord parce qu'il nous rappelle qu'en matière d'architecture, comme en démocratie, les espaces doivent être créés par la détermination des populations", a jugé le jury de la prestigieuse récompense.
"Son architecture exprime clairement sa foi dans les structures modulaires et la simplicité de ses formes. Elle ne dicte rien mais permet aux gens de façonner leur vie dans des ensembles immobiliers avec élégance, normalité, poésie et joie", ont encore fait valoir les jurés.
La majorité des travaux et ensembles architecturaux du Japonais se trouvent dans son pays, mais certaines sont visibles à Zurich ou en Chine.
Riken Yamamoto succède au Britannique David Chipperfield en 2023 qui avait été couronné après l'architecte burkinabè Diébédo Francis Kéré, premier représentant d'un pays africain à recevoir la prestigieuse récompense.
ats/miro