La journée internationale des droits des femmes est une occasion de nous questionner sur la sororité. Que représente ce mot, comment a-t-il évolué? L'historienne Florence Rochefort répond dans le Point J.
"C'est une proposition de lien entre femmes qui suppose une solidarité, qui va contre l'idée d'une rivalité intrinsèque entre femmes qui seraient toujours reliées aux hommes et jamais entre elles", explique d'abord la chercheuse au CNRS et autrice d'une Histoire mondiale des féminismes aux Presses universitaires de France.
Et de poursuivre sur l'histoire d'un mot latin, inspiré du monde chrétien puis repris par Rabelais: "Dans l'histoire des féminismes, il apparaît vraiment dans les années 1970, mais on le rencontre déjà au Moyen Age dans le texte de Christine de Pizan qui s'appelle La Cité des Dames; elle s'adresse alors à ses "très chères sœurs" et leur propose de s'allier pour résister aux préjugés misogynes de son temps" .
La sororité est un élan de solidarité
Dans les années 2000, le mouvement #MeToo lui donne un nouvel élan. "Chaque génération se réapproprie le ou les féminismes autour de revendications majeures. Avec #MeToo, il s'agit de dénoncer les violences sexistes ou sexuelles", note Florence Rochefort. Croire la victime, la soutenir sont des exemples importants de sororité.
La sororité est-elle une réponse à la prétendue universalité de la fraternité? Quid de l'adelphité? N'est-elle pas en train de se dépolitiser?
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![LPJ SORORITE [PEXELS - Anna Shvets]](https://img.rts.ch/info/culture/2024/image/8xjh54-28429943.image?w=960&h=384)
PEXELS - Anna Shvets Caroline Stevan et l'équipe du Point J
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