La compétition sera accaparée par le continent européen, avec treize longs métrages en lice. Un film de zombies allemand sera ainsi présenté sur la Piazza Grande. La production du réalisateur canadien Bruce LaBruce, "L.A. Zombie", avec l'acteur de films pornographiques François Sagat dans le premier rôle, est également très attendue.
Deux films suisses figurent en compétition officielle. "La Petite Chambre" de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond est l'histoire d'un vieil homme têtu qui refuse s'aller dans une maison de retraite. "Songs of Love and Hate" de Katalin Gödrös est un drame familial qui se déroule au Tessin.
Hommage à Ernst Lubitsch
Un Léopard d'honneur récompensera le réalisateur suisse Alain Tanner ainsi que le réalisateur chinois Jia Zhang-ke. Quant à l'actrice française Chiara Mastroianni, elle recevra l'Excellence Award (Prix d'excellence) pour l'ensemble de sa carrière. Une grande rétrospective sera consacrée à Ernst Lubitsch.
Le jury de la compétition principale est composé de cinq personnalités, dont le réalisateur romand Lionel Baier et l'acteur français Melvil Poupaud. Sur l'ensemble des 290 films présentés durant le festival, figurent 50 premières mondiales. Les pays dont la production cinématographique est en plein essor, comme la Roumanie ou le Canada, sont aussi particulièrement bien représentés.
Deux films suisses hors compétition apparaissent encore dans le menu des projections sur la Piazza Grande. Il s'agit de "Hugo Koblet pédaleur de charme" de Daniel von Aarburg et de "Sommervögel" de Paul Riniker. Le nouveau documentaire de Jacqueline Veuve "C'était hier" sera présenté en première mondiale mais dans un autre lieu.
Rester dans le ghota des festivals
Le festival doit se battre pour conserver sa place de "festival mondial", a souligné mercredi son président Marco Solari. Malgré un programme fourni, la manifestation menace d'être "reléguée en deuxième ligue", a-t-il mis en garde.
Durant les dix dernières années, son budget a bondi de 4 à plus de 11 millions de francs. Marco Solari a appelé la Confédération à augmenter sa participation de 400'000 francs par an, un geste, selon lui, "indispensable" pour que Locarno puisse maintenir son rang face à d'autres festivals mieux dotés.
ats/os